Activités Télés, radios, salles et théâtre autant de structures qui égayent les soirées du mois sacré. Voici la première quinzaine du ramadan déjà écoulée et avec elle, engloutie au moins une trentaine de marmitées qui fleurent bon le terroir et qui ont été certainement appréciées par des millions d?Algériens. Ces derniers, après une journée de privation, rompent le jeûne avec des plats bien de chez nous. Et pour mieux faire durer le plaisir des retrouvailles en famille, force est de constater que l?Algérien renoue avec ses us et coutumes. En effet, il suffit pour cela de passer dans la journée dans les quelques ruelles algéroises et qui restent, par endroits encore, des venelles, pour y trouver différents produits alimentaires et effets vestimentaires locaux très prisés par les consommateurs qui se les arrachent pour les enfouir dans leur couffin de la journée qui, elle, ne prendra fin qu?au coucher du soleil, un moment très attendu par les jeûneurs et que seul le muezzin peut annoncer. Son appel est alors entendu dans chaque foyer à travers les radios ou télés locales. Lui succéderont ensuite des émissions, des films et des feuilletons dont Chafika reste indétrônable. Quant aux noctambules, qui préfèrent passer leur sahra (soirée ramadanesque) dans des lieux publics, des salles de spectacles et même des bibliothèques sont, pour la majorité des Algériens, des lieux de prédilection. Ainsi, de la salle El-Mougar à la Bibliothèque nationale du Hamma sans oublier le théâtre Mahieddine-Bachtarzi, le public est présent en force. Amélioration des conditions sécuritaires ou accessibilité du prix d?entrée ? Toujours est-il que les Algérois investissent ces lieux : grands et petits, en famille ou entre amis, y vont, apprécient et même en redemandent ! Au bonheur de Mezghena qui renoue avec ses soirées d?antan, celles que l?Algérie plurielle a depuis longtemps perdues. Face à cet engouement du public que peut-on souhaiter si ce n?est que ces programmes, bien de chez nous, ne soient pas propres au ramadan et se maintiennent à la télé, à la radio ainsi que dans nos bibliothèques et salles de spectacles, mais en s?étendant aux autres villes algériennes, car comme le fait si bien remarquer le ministre de la Culture brésilien, Gilberto Gil : «La culture forge l?estime de soi, fonde la citoyenneté, cimente la vie en communauté autant de choses qui sont des remparts à la violence et à la misère».