Souffrances n Cela fait des années que cette situation dure sans que les autorités locales réagissent, selon les représentants des 37 familles qui résident dans ce domaine agricole. Les habitants de l'exploitation agricole M'barek-El-Khir située près de la cité Belle-Vue, à Aïn Bénian, ont procédé, hier, dimanche, à l'arrêt des travaux de réalisation de 1 600 logements confiés à une entreprise chinoise afin de protester contre les désagréments qui leur sont causés quotidiennement. «C'est la seule solution pour attirer l'attention des autorités sur le calvaire que nous vivons depuis un moment», nous ont-ils affirmé. Leur quotidien, soulignent-ils, est fait de souffrances. «La poussière nous empoisonne la vie, venez voir, nos maisons sont inhabitables depuis que ce projet a vu le jour», note Boualem, la cinquantaine environ. Et un autre habitant d'ajouter : «Vous ne pouvez pas rester ici quand les engins de cette société chinoise sont mis en marche, nos habitations se mettent à vibrer et la poussière gagne toutes les chambres.» Cela fait des années que cette situation dure sans que les autorités locales réagissent, selon les représentants des 37 familles qui résident dans ce domaine agricole que l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (Aadl) a choisi pour abriter l'un de ses projets à Alger. «Pourtant, il y a quatre ans, on a été recensé dans la perspective d'un relogement, mais au jour d'aujourd'hui, on n'a rien vu», relèvent-ils encore. Et de faire remarquer : «Beaucoup d'entre nous ont vu le jour ici, inutile donc de dire que nous ne sommes pas originaires de Aïn Bénian pour justifier le sort qui nous a été réservé jusque-là.» Selon eux, il existe des logements vacants dans les environs qui peuvent tous les accueillir, «pourquoi nous laissent-ils alors mourir à petit feu ici ? Pourquoi ne font-ils rien pour atténuer nos souffrances ? Qu'ils viennent habiter ici s'ils doutent de ce que nous disons.» Par ailleurs, les habitants affirment que beaucoup d'enfants souffrent d'asthme en raison de la pollution engendrée par la poussière. Pour le moment, aucune solution ne se profile à l'horizon pour eux. «Les responsables du chantier ne sont pas prêts à nous écouter», indiquent-ils à ce propos. «Pour notre part, nous ne nous laisserons pas faire, nous fermerons la route menant au chantier s'il le faut pour nous faire entendre», concluent-ils.