Le comité du village Hellil de la commune d'Aït Yahia Moussa a procédé, hier, à la fermeture du siège de l'APC pour protester contre la pénurie d'eau. Selon M. Aïssat, un membre dudit comité de village, le problème du manque d'eau remonte à une année. Selon notre interlocuteur, en 2003, la commune d'Aït Yahia Moussa a bénéficié d'un projet d'alimentation en eau potable d'un montant de 27 milliards de centimes. Projet qui a été réceptionné en 2006. Mais même si les conduites existent, l'eau ne coule pas de tous les robinets à cause d'un «problème de gestion de l'alimentation», selon M. Aïssat. 5 villages regroupant une population totale de 6 265 habitants ont été omis. Il s'agit de Hellil, Tifaou, Aït Attela, Cherifi et Imasnen, qui connaissent des perturbations dans l'alimentation en eau potable, problème qui s'accentue durant l'été. Pour s'approvisionner en eau, les villageois sont contraints de faire plus de 3 km pour atteindre les sources. Devant cette situation contraignante un élan de solidarité à tout de même vu le jour au profit des personnes qui ne peuvent pas faire cette corvée. Ces derniers reçoivent de leurs voisins l'eau dont ils ont besoin. Le comité de village Hellil qui a entamé, depuis une année, des démarches auprès de l'Algérienne des eaux et de la direction de l'hydraulique s'est lassé des promesses non tenues par les services concernés. Il a décidé donc de recourir à la fermeture du siège de l'APC pour faire entendre sa voix estimant que «malheureusement, il n'y a que l'action de la rue pour faire bouger les choses.»