Atout n Hiver comme été, elle s'étire langoureusement sur 120 km de côtes, sertie dans un écrin de verdure entre les wilayas voisines de Skikda et Béjaïa. Pour cette saison, la fascination et le charme de cette région édénique n'ont pas dérogé à la règle. Les visiteurs sont déjà nombreux à affluer de partout, y compris ceux installés outre-Méditerranée, venus se ressourcer dans cette contrée septentrionale baignée à longueur d'année d'un air marin subtilement iodé. Les rares dépliants décrivent cette région comme «une vision lumineuse, comme dans un rêve qui offre sa divine beauté au voyageur qui passe». Non encore touchées par la pollution, ses plages restent classées parmi les plus belles au monde et ses sites naturels n'en finissent pas d'envoûter. Cette corniche, qui constitue une réserve ornithologique et marine, fait partie des grands centres d'intérêt de cette région aux potentialités touristiques avérées. L'éden, tel que l'homme se l'imagine, «devrait ressembler à la corniche jijélienne» dont la multitude de sites et de paysages fait encore pâlir d'envie la palette de nombreux peintres en mal d'exotisme. Ces dernières années, un groupe touristique américain de renommée mondiale s'est intéressé à cette région dans la perspective de réaliser du côté d'El-Aouana, un grand ensemble touristique à l'image de Cancun, au Mexique. Si pour l'heure, aucune information officielle n'a filtré sur ce futur projet, il semble que les choses «avancent bien», tant les promoteurs «étudient la chose» sous tous ses angles. Trois visites de responsables de ce groupe, dont celle de son président-directeur général, ont été effectuées à Jijel, au cours de l'année 2005. Les Grottes merveilleuses de Ziama Mansouriah (ouest) près desquelles ont été construits un tunnel de plus de 600 m et un viaduc, constituent, elles aussi, le «clou» de cette région en raison du spectacle féerique livré par la multitude de stalactites et stalagmites dont l'apparition requiert une longue période, voire un siècle pour un centimètre, selon des spéléologues. Ces grottes ont été découvertes en 1917, lors de la réalisation de la route Jijel-Béjaïa et depuis, elles ne cessent de représenter une vraie merveille de la nature de par les formes hardies et surprenantes des sculptures façonnées par Dame nature qu'elles renferment. Les touristes qui se rendent à Jijel, n'omettent pas de faire une virée du côté de cette excavation que le temps n'a pas érodée. L'incurie des hommes, quant à elle, «a eu raison» de ce site exposé à des actes de vandalisme. L'ouverture récente des grottes voisines Ghar el-baz (grottes de l'épervier) est une autre splendeur de la côte du Saphir. Les gorges de Taza aux parois abruptes, presque verticales, avec des criques rocheuses abondamment inondées de sable orange ou encore le grand phare Ras El-Afia surplombant une baie magnifique sur une presqu'île rocheuse, sont un autre enchantement de la corniche.