Difficultés n Des familles ont été relogées alors que d'autres vivent dans des conditions lamentables. Deux cent soixante-quatre constructions illicites ont été détruites dans la commune de Bir Mourad Raïs (Alger) depuis le début de l'année dernière à ce jour. Les autorités ont procédé à la destruction de ces habitations qui appartiennent en grande partie à un entrepreneur privé propriétaire du terrain mais ne disposant pas de permis de construire. L'APC a procédé à la destruction de toutes les constructions illicites en dépit de l'état d'avancement des travaux, arguant «l'impossibilité d'enfreindre la loi à ce sujet». Les propriétaires des constructions illicites, poursuit la même source, profitent des week-ends et jours fériés pour entamer les travaux en raison de l'absence des autorités de contrôle et de répression. La commune de Bir Mourad Raïs comprend 4 sites abritant des constructions semblables à des bidonvilles, à savoir la cité des Castors (32 familles), le cimetière de sidi-Yahia (à l'intérieur et à la périphérie, plus de 100 familles), et le domaine Fanari où vivent 42 familles. En dépit des efforts déployés par l'APC pour le relogement de 24 familles qui y résidaient, le nombre de familles ne cesse d'augmenter d'année en année. Le président de l'APC, Abdelhamid Habik, a déclaré que celles-ci vivent «effectivement dans des conditions lamentables», notamment celles habitant au cimetière sidi-Yahia, affirmant que leur nombre est en augmentation constante atteignant 132 familles. Les autorités locales, a-t-il noté, les ont recensées et étudié leurs dossiers qu'ils ont transmis au wali délégué de la circonscription administrative qui les soumettra, à son tour, au wali d'Alger en attendant de les reloger. L'APC souhaite, selon lui, «réaliser l'extension et le réaménagement du cimetière devenu trop exigu». Le problème qui se pose, a-t-il souligné, est celui de l'absence de terrain à bâtir dans la commune et le placement de ces familles dans des centres de transit. Les familles en question ont refusé de partir et demandé le règlement de leur situation au cas par cas, soit l'attribution de permis de construire sur les sites occupés, ce que les autorités locales refusent, a-t-il dit. S'agissant du logement social, le responsable a indiqué que l'APC bénéficie d'un quota de 30 logements pour 1 562 dossiers au nombre de 3 500 avant le tri.