Constat n Des enveloppes financières ont été «inutilement dépensées» pour la mise en valeur et la réhabilitation des jardins publics. Constantine, la cité plusieurs fois millénaire du Vieux Rocher, est confrontée à la menace du ciment et du béton armé qui envahissent les espaces verts, les squares et les jardins publics, a déploré la direction de l'assainissement et de la protection de l'environnement de la commune. Cette situation a fait des différents quartiers de la périphérie de la ville de simples «cités-dortoirs dépourvues de tout signe de vie trépidante et d'animation, notamment en cette période de canicule», a-t-on ajouté. Une nouvelle approche tendant à la réalisation de plus d'espaces de relaxation et de loisirs, a été initiée «afin de permettre aux citoyens qui ne peuvent pas effectuer de déplacements sur le littoral de passer un été moins étouffant». Les dix-sept jardins publics que compte la cité des Ponts sont insuffisants et manquent de commodités de base pour les passionnés de la nature et du farniente, comme l'eau, l'éclairage et même la sécurité, en témoignent «Beyrouth» et «Chigara», deux semblants de squares se situant à Sidi Mabrouk et près du siège de l'unité principale de la Protection civile. Des enveloppes financières ont été «inutilement dépensées» pour la mise en valeur et la réhabilitation de ces espaces, a noté amèrement un responsable du service de la protection de l'environnement qui déplore en outre «le manque de civisme assez prononcé de certains inconscients qui détruisent sciemment les plants, les équipements et empêchent, en foulant intentionnellement les espaces verts, la pousse des jeunes herbes». L'exemple du jardin du carrefour Amirouche est à ce propos relevé par le directeur des espaces verts. Ces espaces servent simplement de «prés» où des éleveurs font paître en toute impunité vaches, chèvres ou moutons. La direction de l'assainissement et de la protection de l'environnement de la commune de Constantine a eu recours à la constitution de brigades spécialisées pour réprimer ce genre d'entorses à la vie citadine. Des efforts louables ont été fournis cependant, pour réhabiliter ce patrimoine, à travers l'installation d'équipements de jeux pour enfants et par la sensibilisation, par le biais de comités de quartiers, des habitants sur l'importance de sauvegarder ces lieux de détente et de loisirs «dont les Constantinois sont les premiers bénéficiaires».