Chiffres n Les cancers du poumon, du sein et de la prostate représentent, à eux seuls, 50% des cancers en Algérie. C'est ce qui ressort du symposium sur les trois cancers, organisé jeudi à l'hôtel Sheraton par les laboratoires Pierre Fabre. Ce symposium a été une occasion de discussions et d'échanges d'expériences entre oncologues et spécialistes algériens et leurs homologues français de l'Institut de recherches Pierre Fabre. Il a également été l'occasion pour la présentation d'une molécule par voie orale pour la chimiothérapie baptisée Navelbine - Vironelbine pour le traitement chimiothérapique des cancers du poumon, du sein et de la prostate. L'oncologue Marcello Reggi de l'Institut de recherche Pierre Fabre-France, a indiqué que cette molécule est d'une efficacité prouvée dans les traitements des cancers bronchiques, du sein métastatique et de la prostate hormono-réfractaire. Selon le Dr Marcello, «la Nevelbine orale est sous forme de gélules de 40 à 100 mg. C'est un produit bien accepté même chez les sujets âgés. Le seul effet secondaire ce sont les nausées.» Le Dr Nawel Baba-Ahmed des laboratoires Pierre Fabre-Algérie nous dira que cette molécule de princeps possède une bonne tolérance clinique avec moins d'effets indésirables et secondaires. Elle a fait, selon elle, ses preuves et démontré son efficacité comparée à d'autres molécules sans parler du coût du produit qui coûte 7 fois moins cher que d'autres médicaments. Le Dr Gamaz du Centre médical Pierre et Marie-Curie (CHU Mustapha, Cpmc), dans sa présentation intitulée «Cancer du poumon : littérature, expérience du Cpmc», a cité l'intérêt de la chimiothérapie par voie orale qui «nous évite l'hospitalisation, les complications liées aux perfusions ainsi que la perturbation du capital veineux». Il y a lieu de rappeler que la Navelbine existe en injectable depuis 1981 et ce n'est qu'en 2001 qu'a été testée la Navelbine par voie orale sur plusieurs sujets dont les plus âgés. Son efficacité testée depuis sept ans a permis sa présentation officielle lors du symposium aux oncologues algériens. Les experts en oncologie, enfin, espèrent que ce traitement soit intégré dans le dispositif de remboursement par la sécurité sociale. Pour conclure , le dépistage précoce des cancers devrait se faire vu son importance et son rôle dans la lutte précoce contre tout type de cancer, «les Algériens ne sont pas encore sensibilisés sur les maladies et les cancers. Pourtant, les moyens existent. Nos voisins en Tunisie et au Maroc sont mieux sensibilisés que nous», a déploré le Dr Nawel Baba-Ahmed. l Le cancer de la prostate, selon le Dr Amokrane du Cpmc d'Alger, service du Pr Kamel Bouzid, est le cancer le plus fréquent chez l'homme. Il est chimio-résistant. L'incidence en Algérie est de 9,6 de cas sur 1 million d'habitants. Ce service enregistre 120 nouveaux cas par an. La chimiothérapie, selon certains oncologues, existe mais est malheureusement décevante, surtout pour les malades âgés.