Le petit-fils du père fondateur du Mouloudia d'Alger et ex-membre du comité directeur du club, Sid-Ali Aouf, a, contre toute attente, annoncé, hier, son retrait de la course à la présidence, alors qu'il était le premier à avoir annoncé ses intentions de briguer un mandat. Contacté hier, pour en savoir un peu plus, Aouf s'est contenté d'une phrase purement diplomatique : «Je me retire à cause de mes obligations professionnelles qui, tout compte fait, ne me permettront pas de me consacrer pleinement aux fonctions de président d'un grand club comme le MCA.» Cela ne l'a pas empêché de retirer le document (formulaire) nécessaire pour la candidature du scrutin du 22 juillet. Interrogé sur les véritables raisons qui auraient pesé sur sa décision, notamment le mandat écourté à une année, Aouf dira : «C'est vrai que cela m'aurait sérieusement gêné de m'engager juste pour une saison, surtout vis-à-vis des amis partenaires qui étaient prêts à investir gros pour rebâtir un grand club et lui assurer un avenir ambitieux à l'image des grands clubs à travers le monde.» Pour ce qui est de son inéligibilité du fait qu'il était cogestionnaire avec Messaoudi, Aouf a préféré se démarquer : «Sincèrement, je ne veux pas polémiquer sur ce sujet ni entrer en conflit avec qui que ce soit, mais je ne crois pas trop à cette histoire qui, à mon avis, a été orchestrée ailleurs. Je me rends compte chaque jour qu'au Mouloudia on ne veut pas de fils de famille et de gens compétents et intègres. On dit que je manque d'expérience et je ne sais quoi d'autre, mais on oublie que je suis cadre supérieur dans une institution bancaire de l'Etat où je gère toute une direction tout un personnel et des milliards de dinars !» Aux dernières nouvelles, on a appris que Sid-Ali Aouf a été sollicité par l'opposition à la ligne Marif, mais celui-ci a préféré rester en dehors de tout clivage. Lui, qui croit fermement au renouveau et au saut qualitatif que doit effectuer le club, mais qui, vraisemblablement, n'est pas programmé pour demain. Déçu, mais pas résigné, Aouf se retire pour l'instant et continuera à observer la scène mouloudéenne en attendant de jours meilleurs.