Exclusion n Au premier jour de l'ouverture des candidatures pour la présidence du Mouloudia d'Alger, deux faits majeurs sont venus bousculer l'événement du 22 juillet prochain. Primo, le mandat du futur président ne sera que d'une année, secundo, des candidats potentiels ont été déclarés inéligibles. L'information, qui a circulé hier du côté de la villa de Chéraga, siège du Mouloudia d'Alger, est confirmée par Me Djillali Hamani, avec qui on a pris attache. Ce dernier en a refroidi plus d'un au sein de la famille du Doyen, notamment chez les prétendus candidats à la présidence du club et de l'association El-Mouloudia. Tout d'abord, il y a lieu de retenir que le mandat du futur président n'est que d'une année seulement car, selon les explications qu'on a pu recueillir, il reste douze mois à consommer sur le mandat de l'ex-président, le Dr Mohamed Messaoudi, élu en 2004 jusqu'en 2008 pour un cycle olympique. Cette donne a chamboulé les intentions des uns et des autres, alors que tout le monde avait compris qu'avec l'élection d'un nouveau président c'est un nouveau cycle olympique qui allait s'ouvrir. Ce n'est apparemment pas le cas et certains ont même tiré leur frein, car ne voyant vraiment pas l'intérêt de s'engager pour une saison avant de repasser encore une fois par les urnes. Pourquoi, s'interroge-t-on, ne pas reconduire le directoire dans ce cas ? Non, diront les représentants de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger, garant du respect de la réglementation. La seconde information, de taille également, est relative à l'inéligibilité des anciens membres du comité directeur du président Messaoudi du fait que ce dernier n'a pas présenté ses bilans moral et financier des saisons 2004/2005 et 2005//2006. Pis encore, ces bilans ont été rejetés par le commissaire aux comptes de l'époque et font, jusqu'à maintenant, l'objet d'un examen minutieux de la part des pouvoirs publics. Et le fait que les douze membres du comité directeur soient cogestionnaires avec Messaoudi les rend non éligibles pour la prochaine assemblée générale élective. Du coup, les candidatures d'Ahmed Gaceb, ex-premier vice-président de Messaoudi, et Sid-Ali Aouf, trésorier, sont irrecevables ; à moins que la DJSL ne revoie les choses en donnant une suite favorable au recours introduit par les membres du G8 qui se sont démarqués de la gestion du docteur à l'époque. Contacté hier par nos soins, Me Hamani a tenu à confirmer cette nouvelle qui fait que déjà deux candidats, Gaceb, le représentant de l'opposition, et Aouf sont out pour la présidence. Ketrandji en pole position l Du coup, la route vers le fauteuil de président du Doyen se voit dégager pour le reste des candidats – il n'y en a pas des dizaines – notamment pour celui qu'on annonce comme étant le favori, en l'occurrence Omar Katrandji, qui a présidé le directoire du MCA du 24 octobre 2006 jusqu'à l'assemblée générale extraordinaire d'il y a une semaine. Certaines mauvaises langues affirment que ce changement de taille dans la carte électorale du club a été décidé d'en haut pour baliser la route pour celui que les «vrais décideurs» choisiront pour présider aux destinées du club.