L'hymne national a été exécuté pour la première fois depuis l'indépendance à la Résidence de France à Alger, hier, samedi, à l'occasion de la réception organisée par l'ambassadeur Bernard Bajolet pour le 14 juillet. Qassaman, exécuté par deux trompettistes algériens accompagné d'un pianiste et d'un percussionniste, a retenti immédiatement après La Marseillaise. La «surprise» réservée à ses hôtes réunis dans les jardins de la Résidence par l'ambassadeur de France a été vivement appréciée par les hôtes algériens, parmi lesquels plusieurs ministres, anciens ministres et généraux d'active et de réserve, ainsi que d'anciens maquisards de la guerre de Libération. Dans un bref discours, M. Bajolet a déclaré que «la visite que vient d'effectuer à Alger le président de la République française (le 10 juillet), son premier déplacement hors d'Europe, comporte un message fort : la France est prête à voir dans l'Algérie, si celle-ci partage cette vision, un partenaire majeur et une porte vers la Méditerranée et l'Afrique». Evoquant les divergences entre Paris et Alger concernant la colonisation française en Algérie, le chef de la mission diplomatique française a souligné que «le travail de mémoire doit continuer, il a commencé, mais prendra encore du temps et c'est la raison pour laquelle il ne doit pas constituer un préalable à l'approfondissement de nos relations».