Un engagement ferme pour un monde plus juste    Le 3e "RIFDOC Sidi M'Hamed-Benaouda" en décembre à Relizane    Mise en service d'un départ électrique à Naciria    Réunion consacrée à la révision du dossier d'investissement    Refus des ingérences étrangères !    Audiences historiques à la Cour internationale de Justice    Un quart de la population souffre de la famine    Le CSC ne lâche pas, la JSK résiste    Union arabe de cyclisme : La Fédération algérienne lauréate du Trophée «Bouclier de l'excellence» 2023    Le tirage au sort des 1/32es de finale le 12 décembre    Journée de sensibilisation    Des concours externes lancés par plusieurs administrations pour le recrutement    Plus de 3 g de cocaïne saisis, deux arrestations    Une nouvelle dimension pour le Groupe Saidal    L'irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (XI)    Ouverture à Ghardaïa de la 9e édition    « Les femmes de ma famille étaient Aurésiennes »    Conseil de sécurité : le groupe A3+ appelle les Syriens à opter pour une solution politique au conflit    Football: le séminaire "Stades sécurisés en Afrique" s'ouvre mardi à Alger    Mme Hamlaoui reçoit le Haut-Commissaire assistant chargé des opérations du HCR    Un groupe d'étudiants de l'ESGN de Zeralda visite le siège du Conseil de la nation    Célébration de la journée internationale des personnes aux besoins spécifiques: diverses activités et remise de matériel adapté dans les wilayas de l'Est    Zitouni met en avant à New Delhi les facilitations dont pourraient bénéficier les investisseurs indiens en Algérie    Lutte contre le VIH Sida: les efforts de l'Algérie mis en avant    Artisanat: une trentaine d'artisans exposent leurs produits à Alger    Foot/Coupe d'Algérie 2024-2025 (1/32es de finale): les matchs des représentants algériens en compétitions africaines avancés    Festival national du théâtre d'expression amazighe à Batna: la pièce "Ikhef n ussegas" remporte le prix du meilleur spectacle    Boughali à Panama pour participer à la 38e session du Parlatino et au 60e anniversaire de sa création    Industrie: Ghrieb affirme la nécessité de développer les compétences et de maîtriser les métiers industriels    Lignes ferroviaires: les travaux de modernisation du tronçon El Harrach-Al Afroun avancent à un rythme soutenu    Le président de la République reçoit le Secrétaire exécutif de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires    Environnement: le projet de loi sur la gestion des déchets consacre le principe de responsabilité élargie du producteur    Foot/EN féminine: séance de sensibilisation aux commotions cérébrales    Ghaza: plusieurs martyrs et blessés dans des bombardements de l'armée sioniste    Au nom du peuple !    Une bombe de la Seconde Guerre mondiale a été désamorcée à Kiel    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Histoires vraies
Roudi et moi dans la même tombe (3e partie)
Publié dans Info Soir le 17 - 07 - 2007

Résumé de la 2e partie n Malgré l'amour qu'elle porte à son fils unique, Joséphine a commis l'irréparable en l'égorgeant. Pourquoi a-t-elle agi de la sorte ?
Joséphine vient d'entendre frapper à la porte d'entrée. La famille Herbert, locataire du dessous, a été réveillée par le bruit lorsque Rodolph s'est effondré dans le couloir. Mme Herbert, ayant jeté un manteau sur ses épaules, vient de gravir l'escalier quatre à quatre. Elle demande maintenant derrière la porte fermée :
«Avez-vous besoin d'aide, madame Fischerbold ?»
Elle entend la voix calme de celle-ci lui répondre :
«Non, non, merci madame Herbert, ce n'est rien. Mon fils vient d'avoir un petit malaise, mais cela va mieux. Merci encore.»
La voisine, tranquillisée, redescend chez elle, tandis que Joséphine pieusement recouvre le cadavre avec la couverture qu'elle vient de prendre sur le canapé.
Cela fait, elle ouvre en grand le robinet du lavabo de la salle de bains pour laver ses bras pleins de sang. De retour dans sa chambre, la voici qui revêt la robe de deuil portée pour la dernière fois lors de l'enterrement de son mari.
Dans le living-room elle ouvre le petit secrétaire, sort du papier à lettres, s'assoit confortablement et commence à écrire une lettre d'adieu. Une longue longue lettre qui lui demande plus d'une heure de rédaction, car elle en remplit quatre pages d'une écriture nette, précise, sans la moindre trace d'agitation. La lettre commence par la phrase suivante : «Je quitte la vie et j'emmène Roudi avec moi. Tout ce que je vais écrire est la plus stricte vérité. Personne ne ment dans un moment pareil.»
Le reste traduit son désespoir, sa terreur de la solitude, sa jalousie, sa rage froide de voir son fils épouser ce mannequin blond et rose au sourire de bébé. La lettre se termine par cette prière : «S'il vous plaît, mettez-nous, Roudi et moi, dans la même tombe. Nous voulons rester ensemble. Adieu.»
Seul signe de son trouble : elle oublie de signer. Mais elle n'oublie pas de déposer près de la lettre l'argent nécessaire à l'enterrement : ce qui lui reste de l'assurance touchée à la mort de son mari.
A sept heures du matin, en un lundi pluvieux d'automne Mme veuve Joséphine Fischerbold, cinquante-deux ans, qui vient d'égorger Rodolph, son fils de vingt-sept ans, sort de sa maison bourgeoise, méticuleusement vêtue de son manteau d'astrakan, un petit foulard noué autour du cou et coiffée d'un chapeau qui ajoute à l'ensemble une touche de respectabilité parfaite.
Dans le parc municipal, qu'elle doit traverser pour se rendre à la gare, elle ouvre son sac à main, en sort la bague de fiançailles de Rodolph qu'elle jette avec désinvolture dans un buisson.
Huit heures trente. Elle monte dans le train.
Huit heures quarante-cinq. Elle quitte quelques instants son compartiment comme si elle se rendait aux toilettes. En réalité, Joséphine se contente d'ouvrir la porte du wagon, pour jeter dans la campagne le long couteau pointu et sanglant.
Neuf heures quinze. Parvenue dans la petite ville qui semble être le but de son voyage, Joséphine accomplit à pied le trajet qui sépare la gare de l'église, où elle s'agenouille et prie pendant une quinzaine de minutes. Avant de quitter l'église pour retourner à la gare, elle glisse deux cents marks en billets dans le tronc. (à suivre...)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.