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Histoires vraies
La vie au bout du fil (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 30 - 11 - 2004

Résumé de la 2e partie Jeanne s?affaiblit lentement. Au téléphone, elle a du mal à parler au policier new-yorkais qui tente de lui soutirer des informations.
Pour ce premier rebond, la balle est dans le camp du policier Gordon. Et c'est une course contre la montre. Chaque minute est importante.
Gordon appelle les liaisons transatlantiques, que l'on appelle en anglais «overseas» (par-dessus les mers).
Son idée est de contacter directement le commissariat parisien du quartier de Jeanne. Mais Gordon trépigne de rage, car il est impossible d'obtenir un circuit. La ligne crépite, puis se perd avec des bips-bips idiots. Le téléphone est une machine infernale ou magique. Et pour l'instant, si elle est magique de Paris à New York, elle est infernale dans l'autre sens. Gordon s'énerve, puis décide de passer par les réclamations pour obtenir le service des renseignements internationaux. Pas d'autre solution.
Sur qui va-t-il tomber ? Sur une opératrice renfrognée et inefficace ? Non, sur une spécialiste : Joséphine Maclock, trente ans de service, et elle ne prend pas plus d'une minute pour comprendre. C'est le deuxième rebond. La balle est à présent dans le camp de Joséphine Maclock. Une grande femme noire et autoritaire, qui cherche, écouteurs aux oreilles, à grands coups de fiches lumineuses, une ligne disponible dans le fouillis du réseau new-yorkais.
Elle la trouve et la balance par-dessus l'Atlantique jusqu'au service des renseignements français.
«Parlez !» dit-elle à Gordon.
A l'autre bout, le policier Gordon tente de s'expliquer, mais il est tombé sur une opératrice auvergnate qui ne comprend pas un mot d'anglais. Va-t-elle abandonner ?
Surveillant toujours sa ligne, Joséphine
Maclock se mêle à la conversation et vient à son secours :
«Urgent, appeler police française», dit-elle en langage télégraphique. Venu d'une collègue, l'appel au secours est plus compréhensible. C'est curieux, mais c'est ainsi.
La balle est donc dans le camp de l'opératrice auvergnate, qui la relance dans deux directions différentes à la fois, et c'est un miracle pour le téléphone français (de l'époque).
En trois minutes, l'opératrice auvergnate trouve sur le réseau une collègue qui parle anglais pour discuter avec le policier Gordon, et en même temps fait aboutir la conversation téléphonique à Police-Secours. C'est du beau travail.
ll est 1h 40 du matin à Paris, 19h 40 à New York.
Jeanne parle encore à Claude, par petits bouts de phrases de plus en plus faibles, et Claude parle à Neal Henry qui parle à Gordon, qui parle à Joséphine Maclock, qui transmet à l'opératrice auvergnate par l'intermédiaire de l'opératrice qui parle anglais, laquelle est en ligne avec Police-Secours en France. ll est 5h 42 quand le car démarre en trombe, 5h 47 quand il arrive, sirène hurlante, au bas de l'immeuble de Jeanne. Une petite lumière brille au 5e étage.
A New York, dans le téléphone, Claude entend faiblement le bruit de la porte enfoncée, un remue-ménage, la sirène du car de police et une voix anonyme de policier français qui dit :
«Elle est en vie, ça ira, vous pouvez raccrocher !»
lls étaient sept suspendus au téléphone, sur le réseau «overseas» Paris-New York, depuis une heure, et ils ont raccroché.
C'est Joséphine Maclock qui a eu le mot de la fin en criant par-dessus l'Atlantique, à ses compagnes du téléphone :
«La petite Française va s'en sortir... C'est une bonne journée, les enfants !»


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