Tentés par les prestations de services qui semblent a priori de meilleure qualité que celles proposées par les jardins d?enfants publics, certains parents optent pour le jardin privé. Un menu alléchant, des nouvelles technologies introduites dans le programme, une meilleure prise en charge de l?enfant, l?organisation d?excursions... les parents ne peuvent que s?en réjouir. D?ailleurs, ils ne lésineront pas sur les moyens pour faire profiter leur progéniture. Pourtant, certains ont vite fait de changer d?avis. «Nous avons été bernés. Nos enfants mangent mal et sont maltraités par certaines éducatrices qui n?ont aucune qualification dans le domaine», lance la mère de Fouzi, un gamin de quatre ans inscrit dans une crèche à Bouzaréah. Ce constat est fait, aussi, par la maman de Ilham qui fréquente une crèche «de renommée». «Ma fille a fini par avoir une colopathie fonctionnelle en raison des légumes secs et des pommes de terre qu?on leur donne à longueur d?année dans cette crèche privée qui a vu, dès son ouverture, il y a quelques années, un grand afflux», dénonce-t-elle. La maman d?Ilham a fini par retirer sa fille de cette maternelle pour l?inscrire dans une autre. «Dans cette deuxième crèche, on n?a pas été mieux lotis. Ni espace vert ni chauffage, sans parler du manque flagrant de matériel, nécessaire pourtant pour l?équilibre des enfants. La propriétaire des lieux ne semblait nullement préoccupée par le bien-être des enfants et n?aspirait qu?au gain facile.» Toujours par rapport à la qualité de prestations de services, plusieurs parents disent ne pas comprendre comment «on continue de parler de jardins d?enfants privés alors qu?il s?agit en réalité de garderies».