Il ne s'agit ni d'entreprises privées ni de sociétés à caractère commercial, mais bel et bien de foyers de jeunes ménages qui se sont lancés, à titre personnel, dans cette activité. Au départ, c'étaient de simples dépannages de voisins et amis dont les parents travaillent. Au fil du temps la prestation a pris un caractère permanent, les prestataires devant la conjoncture difficile et les besoins matériels croissants, ont donné à cette activité un caractère lucratif et exigent désormais une rémunération mensuelle, certes modeste pour l'instant, mais qui leur permet d'arrondir leurs fins de mois. Ce créneau semble réussir puisque l'exemple semble se développer et de nombreux ménages se sont lancés dans cette activité. Les bénéficiaires de cette prestation semblent satisfaits, car ce type de garderie est pratiquement personnalisé, le nombre d'enfants confiés est limité et la rémunération raisonnable. Cette concurrence faite aux jardins d'enfants officiels au nombre de 4, est jugée sérieuse car la tension habituelle sur ces établissements spécialisés ne s'est pas fait sentir cette année et le nombre d'enfants qui leur sont confiés s'en est trouvé réduit d'une manière significative. Si la garde des enfants est en majorité par des mères de famille, le côté pédagogique n'est pas assuré dans les foyers privés alors que les jardins d'enfants disposent d'éducatrices et de moyens matériels pour les prendre en charge. Même le matériel didactique est limité, à sa plus simple expression. De même que le nombre d'enfants en pension est tellement important que la fonction pédagogique ne peut que revêtir un caractère plutôt symbolique. En tout état de cause, les parents des enfants confiés à la garde des ménages privés ont d'ores et déjà fait leur choix et optent plutôt pour une garderie de qualité et personnalisée qu'à une éducation pédagogique de principe qu'ils préfèrent prendre en charge eux-mêmes sur leur temps libre.