Résumé de la 38e partie n Ben Ali chérif, profitant de l'absence des Banû Hilâl, va enlever Djazia. Or, voilà quelques temps, on a envoyé chercher Dhiyâb pour remplacer son père qui vient de mourir. La petite troupe chevauche depuis un moment quand Djazia aperçoit comme le bruit lointain des sabots de cheval... Et si c'était les hommes de sa tribu qui rentraient ? Et si c'était Dhiyâb ? elle doit tout faire pour retarder la troupe et permettre aux siens de rejoindre les ravisseurs.... Brusquement, elle se jette de sa monture et tombe à proximité d'un buisson épineux. Elle découvre, alors, sa longue chevelure et la jette sur les épines. Ben Ali Chérif descend, furieux. — Qu'as-tu fait ? — Je suis tombée, dit-elle, je me suis pris les cheveux dans les épines, il va falloir les couper pour m'en dégager ! - Non, dit le Zénète, je ne veux pas qu'on coupe ta chevelure ! Il ordonne aussitôt à ses hommes de descendre. — Je veux que vous démêliez ses cheveux, poil par poil ! si l'un d'eux vient à casser, je vous fait aussitôt décapiter ! Et les hommes se mettent à l'œuvre. Comme la chevelure de Djazia est longue et touffue, l'opération risque de prendre de longues heures. Or, c'est ce que veut justement la jeune femme : gagner du temps pour permettre aux siens de la rejoindre ! En effet, à peine les hommes de Ben ali Chérif finissent-ils de retirer du buisson le dernier cheveu que les Banû Hilâl, à leur tête Dhiyâb, qui les a rejoints en cours de route, font irruption. Les Zénètes m'enlèvent ! crie la jeune femme. — Lâche ! crie Dhiyâb, à Ben Ali Chérif, tu profites de l'absence des hommes pour enlever une femme ? — Je n'ai fait que récupérer mon bien, proteste le Zénète. — Djazia est le bien des Banû Hilâl, répond Dhiyâb, viens te battre et si tu me tues, tu pourras reprendre Djazia ! Un combat s'engage aussitôt entre les deux hommes, sous le regard de djazia. Sans difficultés, Dhiyâb, plus jeune et plus svelte que son adversaire parvient à le désarçonner et à lui planter son épée dans la gorge. — L'affaire est réglée, dit Dhiyâb, aux Zénètes, prenez le corps de votre chef et partez chez vous ! Les Zénètes font ce qu'il dit et ils disparaissent. Djazia, heureuse de retrouver Dhiyâb, éclate de rire. — Bœufs blancs, entravés à des jougs rouges, dit Dhiyâb. — C'est la bouche qui s'ouvre pour rire, dit Djazia : les bœufs sont les dents et les jougs la gencive ! — Tu es toujours aussi intelligente et aussi prompte à la réponse, dit Dhiyâb, pourrons-nous un jour vivre ensemble ? Et ils retournent au camp. (à suivre...)