Richesses n De nombreuses espèces animales et végétales que l'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde vivent sur ces îles exceptionnelles. Les îles Habibas sont un site naturel original. Du fait de leur éloignement de la cote, elles ont conservé l'essentiel de leurs particularités faunistiques et floristiques. Leur partie terrestre abrite de nombreuses espèces. La végétation y est généralement basse, alors que la majorité des espèces recensées sont méditerranéennes au sens large du terme. Mouettes, pigeons, reptiles, buissons, les populations «terrestres» y sont à la fois nombreuses et diversifiées avec, il est vrai, avec une prédominance d'oiseaux. Ceux-ci représentent, en effet, l'essentiel de la faune non-marine de l'archipel où ils nichent ou séjournent lors de leur migration. Plus riche encore est la partie marine avec la présence de diverses espèces protégées, dont notamment les banquettes à Lithophyllum lichenoides, la patelle géante Patella furrigenea, l'oursin diadème Centrostephanus longispinus, le mérou Epinephelus marginatus, le jambon de mer Pinna nobilis ou encore le dauphin Stenella coeruleoalba. L'abondance et la taille de certains de ces espèces font des Habibas une zone exceptionnelle. A ce sujet, l'on indique que la taille du mérou peut atteindre 1,40 m pour un poids de 65 kg, alors que sa durée de vie est à même de franchir la barre des….15 ans ! Les espèces dites méditerranéennes ne sont pas les seules à y habiter, puisqu'il se trouve que des populations d'origine nordique y sont également présentes, en petit nombre certes. Cette richesse extraordinaire n'est pas étrangère à l'emplacement géographique des îles. Situées à la confluence du front thermique Almeria-Oran, celles-ci disposent, en effet, d'un écosystème méditerranéen fortement influencé par le courant atlantique qui a donné une couleur et un goût particuliers à leur eau ! Il est clair que les Habibas répondent totalement aux critères de site d'intérêt mondial, en ce sens qu'elles abritent une multitude d'espèces rares et d'écosystèmes. Pour autant, leur protection n'a pas fait l'objet de traités internationaux jusqu'au jour d'aujourd'hui. Fort heureusement, les pouvoirs publics ont songé à leur accorder le statut de réserve naturelle marine qui leur assure une certaine protection. L'accès au site n'étant toujours pas contrôlé, bien des personnes continuent à s'y rendre afin de s'adonner à la pêche et à la collecte des œufs de certaines espèces, causant ainsi et souvent des dégâts écologiques incalculables.