Débâcle n On a beau essayé de se mettre en tête que la défaite de la JS Kabylie face à l'ES Sahel au match aller 0-3 était un accident de parcours, ce deuxième match, hélas, nous a confirmé l'agonie du football algérien. La JS Kabylie a pourtant donné l'impression de bien débuter la partie quand les joueurs se sont rués vers les bois tunisiens pour essayer de surprendre l'arrière-garde de l'?toile, mais ce n'était qu'un mirage. La première tentative de Wassiou n'a vraiment pas inquiété Al-Mathlouthi lorsqu'il s'interpose pour mettre le cuir en corner à la suite d'un tir dans une position trop excentrée (6'). Mais peu à peu, les hommes de Bertrand Marchand réussissent la monopolisation du ballon et surtout affichent une meilleure organisation sur le terrain. Avec un système de jeu en 4 -5 - 1, les joueurs de l'ES Sahel n'ont laissé aucun espace aux Kabyles dont les essais étaient brouillons et achoppaient devant une défense très bien regroupée autour de l'excellent Redouane Al-Falhi. De son côté, le coach Kamel Mouassa et même s'il a tenté de présenter le Onze plus offensif possible avec l'incorporation de trois attaquants Athmani, Traoré et Hemani, la différence de niveau était flagrante. Malgré un système de 4 - 3 - 3, la JSK n'a jamais pu imposer son jeu face à un adversaire plus frais physiquement et superbement appliqué tactiquement. Les Tunisiens ont obligé leurs adversaires à courir sans pour autant être un danger pour le gardien de but Ayman Al-Mathlouthi. Cette première mi-temps a été caractérisée par peu d'occasions de scorer et il a fallu attendre la 36e minute pour enregistrer une occasion dangereuse pour les locaux. Un puissant tir à ras de terre de Athmani, le ballon effleure le montant droit du gardien de but tunisien. Alors que l'on se dirigeait vers la fin de la première mi-temps sur un score vierge, un éclair du Béninois de l'ESS Ogambiyé permet à son équipe de rejoindre les vestiaires avec un avantage à la marque. Un contre mené par Bessam Bennacer offre un caviar à Obambiyé qui prend de vitesse la défense kabyle et s'en va battre Chaouchi très aisément (45'+3'). En seconde mi-temps, la différence de niveau était très sensible entre les deux équipes. Sans trop forcer, les joueurs de l'ESS ont su contenir l'envie des Canaris de revenir au score. Mieux encore, ils étaient plus dangereux sur le plan offensif, puisque les occasions les plus importantes étaient en faveur des attaquants tunisiens qui ont profité de la désorganisation défensive de la JSK pour mettre à contribution Chaouchi. Nefkha (54') et Ogambiyé (64') étaient à deux doigts de marquer d'autres buts, notamment avec une absence d'assurance au niveau de l'axe central. Malgré l'incorporation de trois attaquants (Berramla, Saïbi et Derrag) par l'entraîneur Mouassa, la JSK n'est jamais parvenue à inquiéter la défense tunisienne. Et ce n'est que justice si, à la toute dernière minute, Charmiti ajoute un second but qui vient consolider la victoire de l'ESS face à une pitoyable équipe de la JSK. Sans commentaire. Stade du 1er-Novembre (Tizi Ouzou), temps caniculaire, pelouse synthétique en bon état, affluence moyenne, arbitrage de Abderahmane Khalil, assisté de Ahmed Lefkier et Arab Toumi (Soudan) Avertissements : Bessam Bennacer (21'), Seïf Gazel (24'), Amine Charmiti (37'), Saber Ben Fraj (65'), Mehdi Meryeh (90'+2') (ESS), Zafour (28'), Meftah (45+3'), Oussalah (54') (JSK) Buts : Ogombiyé (45'+3'), Amine Charmiti (89') (ESS) Temps additionnel : 6' (4'+2') Note du match : 10/20 JSK : Chaouchi, Meftah R. (Berramla 46'), Oussalah, Zafour, Demba, Douicher, Athmani (Saïbi 56'), Abdeslam, Traoré (Derrag 68'), Wassiou, Hemani. Entraîneur : Kamel Mouassa ESS : Ayman Al-Mathlouthi, Saber Ben Fraj, Mehdi Meryeh, Redouane Al-Falhi, Mohamed Ali Nefkha, Majdi Traoui, Saïf Gazel, Ogombiyé, Amine Charmiti (Mosdak Al 90'+ 1'), Afouane Al-Gharbi (Mehdi Bendiffallah 73'), Bessam Bennacer (Hossam Bejaoui 71') Entraîneur : Bertrand Marchand Le cadeau de l'arbitre l Devant l'impuissance des attaquants kabyles devant le gardien de but, Al-Mathlouthi, l'arbitre de la rencontre a offert un cadeau à la JSK en accordant un penalty tout à fait imaginaire dans les arrêts de jeu. Chaouchi, réclamé par le public pour l'exécuter, rate lamentablement le cadre. Mais le point noir de l'histoire, c'est d'avoir cédé à la pression du public en laissant Chaouchi exécuter la sentence sans qu'aucun responsable du club ait daigné lever le petit doigt pour rappeler à l'ordre ce gardien de but. Réputée pour sa rigueur, la JSK prend ainsi un coup dans le domaine de la discipline.