Face à l'incroyable débâcle concédée, lundi dernier au stade de Bologhine par la JS Kabylie face au MC Alger (4-1), les milliers de supporters kabyles, qui l'ont ressentie comme une véritable douche froide, n'ont pas digéré une telle raclée et n'arrivent pas à comprendre le pourquoi d'une telle déroute. De leur côté, les joueurs, eux aussi terriblement affectés par un échec aussi cuisant, ont eu droit hier à une journée de répit et surtout de décompression après une telle culbute. Par contre, le coach attitré de la JSK, Nasser Sandjak, n'a pas donné l'impression d'être accablé par une défaite aussi amère même s'il était bien évidemment déçu par la tournure des évènements et surtout par le score. “Nous avons largement dominé le MCA, qui a préféré jouer derrière nous. Nous avons commis plusieurs fautes en défense, alors que nous avons raté un grand nombre d'occasions de but, notamment en première mi-temps”, nous avouait, hier, Nasser Sandjak qui ne s'attendait guère à un tel couac, du moment que la JSK avait le vent en poupe, alors que le MCA restait sur deux grosses défaites consécutives face à Tlemcen (3-1) et à Sétif (3-0). De plus, la défense kabyle, qui n'avait pas encaissé le moindre but en trois matchs, avait incroyablement craqué à Bologhine. “À 2 à 1, nos joueurs se sont littéralement rués en attaque pour jouer carrément leur va-tout ; ce qui nous a finalement coûté très cher”, dira encore Sandjak. “Pourtant, à la pause dans les vestiaires, j'avais bien prévenu les joueurs que la seconde mi-temps s'annonçait très difficile et qu'il fallait redoubler de vigilance notamment en défense. Finalement, on s'est fait piéger stupidement mais c'est la loi du football. Il y a des défaites comme celle-là qui peuvent s'avérer salutaires dans la mesure où elles permettent de nous remettre en cause et de nous interpeller pour travailler davantage afin de remédier à un grand nombre de lacunes”, ajoutera Sandjak, qui a décidé de ne pas trop accabler ses poulains, auxquels il a donné rendez-vous ce matin même au stade du 1er-Novembre pour la reprise de l'entraînement. “Dans de telles situations, il ne sert à rien d'accabler tout le groupe. Il faut plutôt en tirer le maximum d'enseignements utiles pour combler les lacunes en défense, où ça a foiré, comme en attaque, où l'on n'a pas su concrétiser notre domination”, dira Sandjak, qui a d'ailleurs accueilli avec beaucoup de satisfaction la qualification, désormais officielle, de l'attaquant de Niort Rachid Benayen, lequel a fait sensation durant les matchs amicaux disputés à Saint-Etienne. Ce dernier a, d'ailleurs, reçu le feu vert de la LNF, lundi dernier. “Avec les dérogations accordées par la FAF aux clubs africains, nous allons engager deux autres attaquants, certainement étrangers, pour améliorer notre compartiment offensif”, dira Sandjak, sans donner de précisions, même si l'on murmure que la JSK est déjà sur les traces d'un attaquant nigérian. “Pour l'heure, l'essentiel est de remobiliser les troupes pour préparer tel qu'il se doit notre 1/4 de finale de la Coupe de la FAF, prévu ce dimanche au stade du 5-Juillet. Nos joueurs doivent réagir fortement pour prendre le dessus sur les Camerounais du Coton Sport et surtout pour effacer cette lourde défaite de lundi, tout en confirmant que c'est là un simple accident de parcours”, conclut Sandjak, qui compte “mettre au vert” son équipe à compter de ce jeudi à l'hôtel Mercure, afin de se concentrer au maximum sur le 1/4 de finale-aller de la Coupe de la CAF JSK-Coton Sport de Garoa (Cameroun) prévu dimanche prochain, à 19 h, au stade olympique du 5-Juillet. M. H.