Outre la dévastation de plusieurs milliers d'hectares de forêts, les incendies enregistrés en Italie depuis le 1er juillet ont fait six morts. Les responsables politiques attribuent, de plus en plus clairement, ces incendies à la criminalité organisée. Malgré une relative accalmie soulignée par la Protection civile ces derniers jours, plusieurs foyers étaient en activité mardi dont les plus nombreux se situaient en Calabre (extrême sud) ainsi qu'en Campanie, notamment dans la banlieue de Naples et sur un versant du Vésuve. Un représentant régional de Campanie a mis en cause «une offensive de la criminalité organisée» alors qu'un hélicoptère de la Protection civile engagé dans cette région avait essuyé la veille 18 coups de feu tirés par des inconnus. Le réservoir d'eau de l'hélicoptère a été touché alors que le pilote faisait le plein au-dessus d'un fleuve, a indiqué le même responsable, ajoutant que des câbles permettant d'assurer la liaison radio entre les secours ont été sectionnés lundi. Le ministre de l'Environnement a dénoncé publiquement «un véritable assaut criminel contre les parcs naturels et de nombreuses zones de l'Italie», sur une chaîne d'information. «Les incendiaires ne sont pas que des malades ou des pyromanes», a déclaré le ministre, qui a mis en cause «des bandes liées dans de nombreux cas à des associations de malfaiteurs et dans d'autres cas au secteur de la spéculation immobilière».