S'achemine-t-on vers une grève générale au complexe sidérurgique d'El-Hadjar à Annaba ? Cette menace, brandie par le syndicat, se précise avec l'échec du 1er round des négociations entre les dirigeants d'Arcelor-Mitall et le syndicat, qui menace de décréter une «grève générale illimitée» pour s'opposer au projet de licenciement d'ici à septembre de 1 200 salariés sur les 8 000 que compte le principal complexe sidérurgique algérien. Ces négociations, entamées le 9 août, sont menées au nom de la direction d'Arcelor-Mittal par Willie Smith et Laurent Mallet, deux représentants spéciaux venus de Londres, de la direction du groupe multinational, leader mondial de la sidérurgie, qui emploie 320 000 salariés dans 61 pays. Après cet échec, elles reprendront lundi prochain. Pour rappel, le complexe d'Al-Hadjar, qui était propriété de l'Etat algérien, avait été racheté à 70% en octobre 2001 par l'Indien Ispat, entreprise du groupe Mittal, avant de prendre le nom de Mittal-Steel en 2005 et d'être intégré au sein du géant multinational de l'acier après la fusion entre Mittal et le Luxembourgeois Arcelor. En décembre 2006, le patron d'Arcelor-Mittal, Lakshmi Mittal, avait rencontré à Alger le président Abdelaziz Bouteflika pour lui exposer un nouveau programme d'investissements dans la sidérurgie en Algérie.