Résumé de la 58e partie n Marian a retrouvé sa voiture qu'elle récupère à New York. D'après le policier elle aurait été volée par des jeunes pour une virée... Marian était prête. A neuf heures exactement, elle s'engageait dans Driftwood Lane. La voiture ne se ressentait pas de sa balade illicite à New York et Marian se félicitait d'avoir de nouveaux pneus neige. Ils étaient rudement utiles par un temps pareil. Une Mercury était garée dans l'allée des Perry. Elle ressemblait à celle qu'elle avait remarquée devant la maison de l'autre côté de la rue quand elle était venue pour l'interview, la semaine dernière. Les Perry avaient sans doute du monde. Après une légère hésitation, Marian s'arrêta à côté de la Mercury, prenant soin de ne pas bloquer I'accès du garage. Elle s'attarda un moment avant d'ouvrir la porte. Elle était un peu nerveuse... toute cette histoire avec la voiture, juste au moment où elle se remettait à travailler. Bon, reprends-toi, se dit-elle, pense à ta chance. La voiture est revenue. De ses doigts gantés, elle tapota affectueusement le siège à côté d'elle. Sa main s'immobilisa. Elle venait de toucher quelque chose de dur. Marian baissa les yeux et retira un objet brillant coincé entre le coussin et le dossier. «?a alors !» C'était une bague. Elle l'examina. Très jolie — une pierre de lune pâle et rose dans une très belle monture ancienne, Celui qui avait volé la voiture avait dû la perdre. Eh bien, il n'y avait pas une chance qu'on vienne la réclamer. Donc, la bague lui appartenait. ça les consolerait des soixante-quinze dollars que Jim avait dépensés pour le ticket et la fourrière. Elle enleva son gant et glissa la bague à son doigt. Elle lui allait à la perfection. C'était un bon présage. Vivement que Jim l'apprenne. Soudain, rassérénée, Marian ouvrit la portière de la voiture, sortit sous la neige, et marcha d'un pas alerte vers la porte de la cuisine de la maison des Perry. Le téléphone public devant la station Esso sonna à huit heures précises. La gorge contractée, la bouche atrocement sèche, Steve prit le récepteur. «Allô ! — Peterson ?» Une voix assourdie, si basse qu'il devait faire un effort pour l'entendre «Oui.., — Trouvez-vous dans dix minutes dans la cabine téléphonique de la prochaine station-service, juste après la sortie 21.» La communication fut coupée. «Allô !... Allô !...» Un bourdonnement résonna à son oreille. Il regarda désespérément dans la direction des pompes à essence. Hugh était arrivé quelques minutes avant lui. Le capot de sa voiture était levé et il désignait un des pneus au pompiste. Steve savait qu'il le surveillait. Secouant la tête, il monta dans sa voiture et démarra sur les chapeaux de roue en direction de l'autoroute. Avant de tourner, il aperçut Hugh qui démarrait à son tour. La circulation était ralentie par le verglas. Steve agrippa le volant. Jamais il n'arriverait à la station suivante en dix minutes. Braquant à droite, il roula sur les bas-côtés. (à suivre...)