Résumé de la 2e partie n Prenant pitié du soldat, la grand-mère du diable décide de l'aider. Pour ce faire, elle le cache pendant qu'elle mange avec le dragon. Elle lui recommande d'être vif et de ne rien perdre de la conversation. «Le diable s'exclama avec un rire moqueur : «Ils seront à moi ! Je leur ai proposé une énigme à laquelle ils ne pourront jamais répondre !» «Et quelle est donc cette énigme ?», demanda la grand-mère. «Je vais te le dire : dans la grande mer du Nord, se trouve un poisson mort dont sera fait leur repas ; dans une côte de baleine sera taillée leur cuillère ; et un sabot de vieux cheval leur servira de coupe.» Lorsque le diable fut au lit et qu'il se fut endormi, la grand-mère souleva la grosse roche et laissa sortir le soldat. «As-tu bien fait attention à tout ce qui s'est dit ?», demanda la vieille dame. «Oui, répondit le soldat, je sais ce qu'il faut savoir, et cela m'aidera beaucoup.» Là-dessus, il sortit par la fenêtre et s'empressa de retourner auprès de ses compagnons. Il leur expliqua comment le diable s'était laissé posséder par sa propre grand-mère, et comment il avait finalement obtenu la solution de l'énigme. Les soldats furent tellement transportés de joie, qu'ils prirent chacun leur fouet, frappèrent et claquèrent tant et si bien que le sol fut tout recouvert d'or. Quand les sept années furent complètement écoulées, le diable se présenta avec son livre ; il leur montra les signatures et leur dit : «Je vais vous emmener en enfer, et là, un repas vous sera servi. Celui qui saura me dire ce que vous recevrez comme repas, celui-là sera libre ; il pourra partir et conserver son fouet.» Le premier soldat dit alors : «Dans la grande mer du Nord, se trouve un poisson mort dont sera fait notre repas.» Voyant que le soldat avait su répondre, le diable se fâcha et grogna, puis il dit : «Celui qui saura me dire dans quoi seront taillées vos cuillères, celui-là sera libre ; il pourra partir et conserver son fouet.» Le second soldat répondit alors : «Dans une côte de baleine seront taillées nos cuillères.» Le diable grimaça, grogna de nouveau, puis demanda au troisième : «Et toi, sais-tu ce qui te servira de coupe ?» Le troisième soldat répondit : «Un sabot de vieux cheval me servira de coupe.» Le diable, qui n'avait désormais plus aucun pouvoir sur eux, s'envola en poussant un grand hurlement de colère. Grâce à leur fouet, les trois soldats purent frapper et claquer, et obtenir tout l'or qu'ils désiraient et c'est ainsi qu'ils vécurent heureux jusqu'à leur dernier jour.