Résumé de la 1re partie n Ayant vécu jusque-là dans l'opulence et l'insouciance, les soldats n'avaient pas vu le temps passer. Les sept années sont cependant sur le point de s'écouler et l'inquiétude commence à ronger deux d'entre eux. Mais le troisième leur dit : «Mes frères, ne vous effrayez pas. Je trouverai la solution de l'énigme.» Puis, ils retournèrent dans le champ de blé et s'y assirent. Les deux premiers soldats avaient toujours leur triste mine. Une vieille femme, qui vint à passer, leur demanda ce qui les rendait si tristes. «A ce qui nous arrive, vous ne pouvez rien y faire.» «Qui sait, répondit la vieille femme, confiez-moi toujours vos soucis.» Ils lui racontèrent, alors, que presque sept ans plus tôt, le diable avait fait d'eux ses serviteurs, qu'il leur avait donné le pouvoir de créer autant d'or qu'ils le voulaient et que si, à la fin de la septième année, ils ne répondaient pas à l'énigme qui leur serait posée, le diable les emporterait avec lui en enfer. La vieille femme leur dit : «Si vous voulez obtenir de l'aide, alors l'un de vous devra aller dans la forêt. Là, il trouvera un amas de roches qui ressemble à une petite maison et il y entrera. Les deux soldats qui étaient tristes se dirent : «Cela ne nous sauvera pas !» et ils restèrent assis. Mais le troisième, celui qui était gai, se leva et alla très loin dans la forêt, jusqu'à ce qu'il trouve la petite maison de pierres. Dans la maisonnette, une très vieille dame était assise : c'était la grand-mère du diable. Celle-ci demanda au soldat d'où il venait et ce qu'il voulait. Il lui raconta tout ce qui était arrivé, si bien que la vieille dame eut pitié et décida de l'aider. Elle souleva une grosse pierre qui bouchait l'entrée d'une cave et dit : «Cache-toi là, et tu pourras entendre ce qui se dira. Reste assis, soit tranquille, et ne bouge pas ; lorsque le dragon viendra, je le ferai parler et il me donnera la solution de l'énigme : à moi, il me dit tout. Sois alerte, écoute bien tout ce qu'il racontera. «A minuit, le dragon arriva et demanda son repas. Afin de le contenter, sa grand-mère dressa la table, apporta des victuailles et mangea en sa compagnie. Au cours de la conversation, elle lui demanda comment s'était passée sa journée et de combien d'âmes il s'était emparé. «Aujourd'hui, je n'ai guère eu de succès, répondit-il, mais demain, je doit m'emparer de l'âme de trois soldats.» «Oui !, répondit-elle, trois soldats qui peuvent sans doute encore t'échapper. (à suivre...)