Avis Le grand perdant dans la reconduction de la mesure d?importation des véhicules de moins de trois ans reste l?économie nationale, estiment les concessionnaires. Le récent vote des députés en faveur du maintien de la mesure autorisant l?importation de véhicules de moins trois ans a mis hors d?eux les concessionnaires automobiles algériens, eux qui espéraient que les parlementaires rejetteraient cette loi qui «porte préjudice à l?économie nationale», selon eux. Pour M. Achaïbou, P-dg d?Elsecom Isuzu, qui s?exprimait, il y a quelques jours, au cours d?un point de presse tenu au siège de sa compagnie, l?importation des véhicules de moins de trois ans a des conséquences négatives en ce sens qu?elle «aggrave la vétusté du parc automobile national et, par ricochet, augmente les risques d?accidents». Tout en rappelant que le parc automobile national est constitué de 76 % de voitures de 10 ans d?âge et plus, il indiquera que la demande en pièces de rechange ? que l?Algérie importe à 100 % ? ne fera qu?augmenter avec la reconduction de ladite mesure, ce qui est loin d?arranger l?économie nationale à qui l?importation de véhicules par des particuliers a porté un coup dur en 2002 dans la mesure où, selon lui, la redevance douanière n?a pas été payée dans beaucoup de cas. Le premier responsable d?Espace de la voiture ? représentant exclusif de Volkswagen en Algérie ?, en l?occurrence M. Oulmi, pense, lui aussi, que le grand perdant dans la reconduction de la mesure d?importation des véhicules de moins de trois ans reste l?économie nationale. Ses arguments ? «Interdire l?importation de véhicules d?occasion était à même de créer de nombreux postes d?emploi. En tant que concessionnaires, on aurait certainement recruté des centaines de personnes pour faire face à la demande grandissante du fait de l?interdiction de l?importation. Mais hélas ! des postes d?emploi vont être créés, mais en Europe à la faveur du récent vote des députés.» Pour autant, M. Oulmi juge positive l?interdiction d?importer les véhicules utilitaires de moins de trois ans, «c?est un acquis qu?il ne faut pas sous-estimer», estime-t-il.