Rajeunissement L?importation des véhicules de moins de trois ans doit être abandonnée, selon les concessionnaires. Le groupe Achaïbou, représenté par son directeur général, Abderrahmane Achaïbou et le président de Hyundaï Algérie, Omar Rabrab, militent ardemment pour l?interdiction de l?importation des véhicules d?occasion. Cette mesure pourrait inciter, si elle venait à être adoptée, les citoyens à se rapprocher des concessionnaires pour acquérir de nouveaux véhicules, ont-ils indiqué lors d?une conférence de presse conjointe. Selon les orateurs, il est notamment faux de croire que les voitures d?occasion sont moins chères, car il faut comptabiliser les pertes dues au taux de change ainsi que les frais de voyage et la facture des pièces détachées nécessaires à l?entretien des véhicules anciens. M. Achaïbou s?est rapproché récemment du président de la commission des finances à l?APN pour tenter de le convaincre de retirer de l?avant-projet de loi de finances pour 2004 l?article autorisant ce type de voitures, mais sans succès. Il indique que les députés pensent qu?il faut d?abord attendre l?émergence d?une chaîne de montage en Algérie avant d?annuler cette mesure. C?est l?argument rejeté par MM. Rabrab et Achaïbou qui estiment qu?il faut d?abord disposer d?un maillage dense de production de pièces détachées. M. Rabrab va plus loin en disant que les députés sont eux aussi otages de groupes de pression qui militent en faveur du maintien de cette mesure. En outre, il souligne que les députés élus récemment ne veulent pas assumer la responsabilité d?annuler une mesure qui entretient dans l?opinion publique l?illusion que le véhicule d?occasion est moins cher. Pour les deux orateurs, il est paradoxal que l?Algérie se limite officiellement à l?importation des véhicules de moins de trois ans, car cela encourage le trafic sur l?année réelle de fabrication et sur le kilométrage. Pour eux, il est mieux indiqué d?autoriser les véhicules de tous âges et de charger le contrôle technique de se prononcer sur le respect des normes de mise en circulation. M. Achaïbou évite d?opérer des comparaisons en se basant sur les modèles vendus par sa marque, mais choisit le modèle Peugeot 206. Selon lui, ce véhicule neuf coûte 860 000 DA en Algérie et un véhicule d?occasion revient à 918 000 DA, au départ de Paris.