Dans de nombreuses civilisations, le blanc est souvent associé au noir, parce que les deux couleurs s'opposent, comme s'opposent les référents auxquels on les adjoint : le jour et la nuit, le bien et le mal, la vie et la mort... Il est vrai que les deux couleurs – en fait, selon les physiciens des absences de couleur — sont en opposition absolu sur l'axe chromatique : elles se trouvent aux deux extrémités de la gamme, elles représentent, l'une une couleur froide, l'autre une couleur chaude. Dans le cinéma et la photographie, le noir et le blanc ont longtemps servi, à eux seuls, à représenter la réalité. Aujourd'hui, avec l'invention de la photographie et du cinéma couleur, le noir et blanc a été détrôné, mais il conserve encore, notamment dans la photographie d'art, des amateurs. Dans beaucoup de cultures, le contraste noir et blanc fait partie des canons de la beauté. Ainsi, au Maghreb, comme en Orient, la beauté féminine associe une chevelure et des sourcils noirs à une peau blanche et satinée. Mais le contraste apparaît surtout dans les vêtements : à une robe noire, on aime associer des souliers et un sac blancs, ou, chez les hommes, le costume noir est porté avec une chemise et une cravate blanches. Il faut signaler cependant que dans certaines cultures, ce n'est pas le blanc et le noir qui font contraste mais d'autres couleurs. Ainsi, en Orient, on aimait, autrefois, associer le noir et le rouge. Ainsi, à l'origine, le jeu d'échecs, quand il est apparu en Inde, comportait des pièces rouges et noires, couleurs que les Arabes et les Persans ont gardées, mais que les Européens ont changé en adoptant le noir et le blanc.