Piste La police turque dispose d' «indices très importants» à Istanbul, a annoncé le ministre turc de la Justice, Cemil Cicek. «L'enquête avance bien... Nous avons obtenu des indices et des documents très importants», a déclaré M. Cicek à la chaîne de télévision CNN-Turk, sans fournir de détails.«Nous avons franchi une étape dans l'enquête, mais l'affaire est très compliquée. Il y a des liens avec l'étranger et des prolongements», a ajouté le ministre. Au moins 27 personnes ont été tuées dans deux attentats à la voiture piégée contre des établissements britanniques d'Istanbul jeudi, cinq jours seulement après l'attaque de deux synagogues qui a fait 25 morts. Les deux attaques ont été revendiquées par le réseau Al-Qaîda d'Ousama Ben Laden ainsi que par un groupe extrémiste, le Front islamique des bâtisseurs du Grand-Orient (IBDA-C). M. Cicek a souligné que les deux attaques étaient «très ressemblantes» et estimé qu'elles pouvaient bien avoir été organisées par la même tête pensante. Le ministre a ajouté qu'une coopération internationale était nécessaire pour faire la lumière sur les attentats. «La police n'essaie pas seulement de savoir qui a amorcé les bombes, mais également quelles sont les connexions des auteurs de l'attentat, d'où la nécessité d'une coopération internationale», a-t-il encore ajouté. Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, avait annoncé, vendredi en début de journée, que plusieurs arrestations avaient été faites en liaison avec les attaques, mais sans fournir plus de précisions. Le quotidien turc Hurriyet a indiqué vendredi que la police avait identifié les kamikazes comme étant de nationalité turque et qu'elle avait arrêté sept personnes en liaison avec les attaques. Le journal a précisé que les auteurs des attentats pourraient être des militants islamistes et être également les auteurs de l'attentat contre les deux synagogues. Les autorités turques ont imposé aux médias un black-out, leur interdisant de divulguer des détails sur l'enquête en cours.