Deux particularités cette année : un nombre record de 270 000 nouveaux étudiants et la première promotion en mastère dans le cadre du système LMD. En outre, si les places pédagogiques ne semblent pas poser problème à la tutelle, l'hébergement, lui, risque de causer quelques tracas. Quatre-vingt mille nouveaux bacheliers sont inscrits dans le système Licence-Mastère-Doctorat introduit en 2003 dans le cadre de la mise en œuvre du plan de la réforme de l'enseignement supérieur. La première promotion en mastère sera lancée dans 80 domaines d'études et sera introduite dans dix universités. Afin de faire face à cette situation «d'encombrement» et de garantir le bon déroulement de l'année universitaire qui sera entamée la deuxième semaine du mois de septembre prochain, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a prévu 86 000 nouvelles places pédagogiques, un nombre qui sera revu à la hausse avec la réception de nouvelles facultés avant la fin de l'année en cours. Le nombre global d'étudiants atteindra 1 160 000 dans l'ensemble des structures universitaires du pays. «En dépit du nombre record des nouveaux bacheliers, le ministère a pris les mesures adéquates susceptibles d'assurer une place pédagogique pour chaque étudiant. Avec les 86 000 nouvelles places pédagogiques disponibles, la sortie de 120 000 diplômés à l'issue des examens de rattrapage prévus au début du mois de septembre et la réception de nouvelles infrastructures, le ministère est prêt à relever ce grand défi», nous a indiqué Djamel Benhamouda, responsable de la communication au ministère. En matière d'hébergement, le ministère a prévu 55 000 nouveaux lits, ce qui est nettement insuffisant, sachant que 48% du nombre global des nouveaux bacheliers sont orientés vers des universités loin de leurs lieux de résidence. Notre interlocuteur reconnaît que l'hébergement des nouveaux bacheliers constitue «le plus grand souci» pour le ministère et estime que le recours à l'augmentation du nombre d'étudiants dans les chambres est inévitable. En matière d'encadrement pédagogique, le ministère compte renforcer le personnel par le recrutement d'enseignants étrangers dont le nombre n'est pas limité. «Le ministère a lancé l'appel de recrutement d'enseignants étrangers afin de garantir un encadrement pédagogique de qualité pour l'ensemble des étudiants. Tout enseignant voulant exercer en Algérie sera le bienvenu…», a souligné M. Benhamouda. Cette mesure vient s'ajouter à la décision prise par le ministère en 2005 et qui consiste à octroyer des bourses aux étudiants de postgraduation afin d'aller achever leurs cursus dans des universités étrangères. Par ailleurs, le département de Rachid Harraoubia mise sur une année universitaire «tranquille» avec la finalisation du statut de l'enseignant universitaire en octobre prochain et l'organisation de rencontres, de dialogues cycliques avec les représentants du CNES.