Près de 200 000 visiteurs sont attendus à cette édition de Visa pour l'image qui présentera jusqu'au 16 septembre prochain une trentaine d'expositions sur le travail de grands noms de la photographie de presse. Le directeur de ce festival, qui s'est ouvert hier à Perpignan (France), veut démontrer «qu'il existe encore des photographes, et pas seulement des gens qui font de la photo», et dénoncer «l'absence totale de réflexion et d'imagination» de certains photographes et le «glissement progressif de la presse quotidienne et magazines mondiaux vers l'illustration au détriment de l'information». «Il y a trop de gens qui font de la photo et de moins en moins de photographes», a-t-il déploré, dénonçant «la peopolisation et la portraitisation croissantes» de l'information. L'objectif de cette 19e édition est de faire valoir, entre autres exemples, le travail du photographe Eric Hadj de l'agence Sipa, qui a raconté l'histoire de la cité La Forestière, à Clichy-sous-Bois, en région parisienne où ont éclaté les émeutes des banlieues françaises en automne 2005. La touche du photographe palestinien Raed Bawayah est aussi mise en valeur, proposant des photos tirées d'un reportage mené dans les territoires palestiniens pendant 4 ans.