La rentrée scolaire et le ramadan se sont donné rendez-vous cette année pour le mois de septembre. Arrivant ensemble, ces deux occasions, censées être d'heureux événements, sont attendues par les Algériens tels un hôte aimé, cher au cœur mais d'une voracité gargantuesque. Un invité adoré mais craint. Car sa seule venue porte un coup dur à une bourse fragilisée par l'instabilité sociale, l'inconstance du marché, la baisse du pouvoir d'achat et l'avidité des commerçants et autres spéculateurs. Obligés de s'adapter, les ménages s'arrangent comme ils peuvent pour faire face à ces nouvelles vagues de dépenses. Nous avons suivi une ménagère, dans ses achats et préparatifs. Elle n'est, en fait, que le prototype de l'ensemble de ce que l'on appelait il n' y a pas si longtemps encore la «classe moyenne».