Le prêt sur gage est une longue tradition en Algérie. Il a été introduit par les Français au XIXe siècle, précisément en 1852 lorsque la première agence des établissements mont-de-piété ouvrit ses portes à l'actuelle place Emir-Abdelkader d'Alger. A l'époque, toutes sortes d'objets étaient acceptés comme hypothèques (meubles, œuvres d'art…). Après l'indépendance, l'activité est devenue le monopole exclusif de l'Etat qui l'exerçait à travers 5 caisses de crédit municipal. A la création de la BDL en 1985 (après la restructuration du CPA), les cinq caisses lui ont été rattachées, en sus de 2 autres créées ultérieurement, et demeure depuis, la seule banque à offrir ce genre de prestation. Les règles du prêt sur gage chez nous diffèrent quelque peu de celles appliquées dans d'autres pays. En France par exemple, tout objet précieux peut être hypothéqué (bijoux, tableaux, sculptures, objets de verrerie et d'argenterie…). De même que dans ce pays, un bijou de femme ne peut pas être hypothéqué par un homme et vice-versa. Il est exigé, dans ce cas précis, une procuration en bonne et due forme. Ce qui n'est pas le cas en Algérie.