Incidence n L'augmentation des salaires qui a nécessité la mobilisation de 166 milliards de dinars fait accroître le budget de fonctionnement de 21,4 %. Les augmentations de salaires décidées par la dernière tripartite entreront en vigueur en janvier prochain et toucheront l'ensemble des fonctionnaires, a indiqué, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, lors d'un point de presse animé conjointement avec le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, et consacré à la présentation des grandes lignes de la loi de finances 2008. Selon le ministre, les augmentations prévues sont conséquentes et pourront atteindre, pour certaines catégories, jusqu'à 56 %. La nouvelle grille, qui sera appliquée en vertu de cinq décrets adoptés hier par le Conseil de gouvernement permettra de réduire, selon M. Djoudi, les écarts entre les salaires des différentes catégories de fonctionnaires ainsi qu'entre ces derniers et les travailleurs du secteur économique. La valorisation de la compétence est également prise en compte par le gouvernement dans la confection de cette nouvelle grille. Comme première incidence qui a nécessité la mobilisation de 166 milliards de dinars, le ministre citera l'augmentation sensible du budget de fonctionnement qui progresse de 21,4 % par rapport à la précédente loi de finances. Selon l'appréciation des deux membres du gouvernement, la loi de finances 2008 vise en premier lieu à préserver et à relever le pouvoir d'achat des citoyens puisque, outre les augmentations de salaires, le texte prévoit de nombreuses autres actions économiques et sociales comme l'octroi de subventions à l'Oaic (Office des céréales) pour stabiliser les prix sur le marché intérieur (+ 28,1 milliards de dinars) et «pour couvrir des sujétions de services publics fournies par des entreprises (+ 9,9 milliards de dinars). La loi de finances couvre également la compensation du prix de l'eau de mer dessalée à hauteur de 3 milliards de dinars ainsi que l'allocation spéciale de scolarité pour les élèves issus de familles défavorisées (6 milliards de dinars). Il est prévu également une dotation budgétaire additionnelle de l'ordre de 4,6 milliards de dinars pour le soutien des cantines scolaires. Cette augmentation est induite par l'accroissement du nombre de cantines et le relèvement du coût du repas journalier de 20 à 30 DA pour les régions du Nord et de 23 à 35 DA pour les régions du Sud. La nouvelle loi de finances est également conçue, selon M. Djoudi, de manière à permettre la poursuite des programmes de développement (Plan de soutien à la croissance, Plan de développement des Hauts-Plateaux et plan de développement du Sud). Conçue sur la base de 19 dollars le baril de pétrole, la loi de finances prévoit une hausse de 5,1 % par rapport à 2007 de la ressource budgétaire qui passe de 1 831 milliards de dinars à 1924 milliards de dinars. Les dépenses budgétaires connaîtront, elles aussi, un sensible accroissement puisqu'elles passeront de 3 947 milliards de dinars à 4 296 milliards de dinars (+ 8.8 %).