Résumé de la 62e partie n Omar trouve la parade pour consoler définitivement Rafik de sa déception : lui aussi a été victime d'une cruelle déception. La vie a repris son cours. Les vacances tirent à leur fin, mais Omar, pris par sa passion pour sa cousine, ne s'en rend pas compte. Il ne se rend pas compte non plus que depuis un certain temps, la tante Zahra le surveille. Ils sont tellement épris l'un de l'autre qu'ils ne se montrent plus, comme les premiers temps, prudents. Cette après-midi-là, ils sont seuls au salon. Elle lit et lui regarde la télévision. Quant à Rafik, il fait, comme d'habitude, sa sieste. Brusquement, il se lève et va vers elle. — Nadia... Il la prend par le cou et l'embrasse. A peine a-t-il détaché ses lèvres du cou, que Zahra entre dans la pièce. — Nadia, dit-elle — Maman, dit la jeune fille confuse, je lis... Omar, qui ne trouve rien à dire, retourne à son fauteuil : — Je faisais lire un passage à Omar. Zahra hoche la tête et, sans répondre, quitte le salon. Nadia se retourne vers Omar : — Tu crois qu'elle t'a vu ? — Non, dit le jeune homme, atterré. Mais il pense qu'elle l'a vu et il doit s'attendre au pire maintenant. Il pense d'abord à fuir, avant l'arrivée de son oncle, mais il se dit que ce n'est pas une solution. Le mieux qu'il lui reste à faire, c'est de dire la vérité. Et la vérité, c'est qu'il aime sa cousine et qu'il veut l'épouser ! Quelques instants après, Zahra revient : — Viens, avec moi, dit-elle d'un air sévère à sa fille. Nadia, effrayée, obéit. Avant de sortir, elle jette un regard bouleversé à Omar. «Nous sommes perdus, pense-t-il, nous sommes perdus !» Lui qui, la veille encore consolait Rafik, qui va le consoler ? Mais plus que la déception, il y a la honte... Il reste seul au salon, pendant plus d'une heure. La télévision est allumée, mais il ne regarde pas. Un bruit de moteur lui signale l'arrivée de son oncle. «Elle va tout lui dire», se dit-il, atterré. Mais il va se passer encore une heure avant que la tante Zahra ne revienne au salon. — Monte dans ta chambre, lui dit-elle, ton oncle et moi voudrons te parler. Il se lève. — Ma tante, je te jure que... Elle l'arrête de la main : — Tu t'expliqueras dans ta chambre ! (à suivre...)