Résumé de la 41e partie n Omar est si obsédé par Souad, la prof de musique de son cousin, qu'il oublie Nawal, dont il était pourtant épris. C'est aujourd'hui que la prof revient donner son cours. Rafik et Omar sont tous deux excités. — C'est le jour de vérité, dit Rafik, tu lui diras que c'est moi qui ai écrit le poème et je saurai si mes sentiments sont partagés ! — Tu ne le sauras pas tout de suite, dit Omar, puisque c'est seulement après le cours, que je le lui dirai ! Rafik secoue la tête. — Je ne peux attendre la séance suivante ! Tu le lui diras avant le cours ! Omar le regarde, surpris. — Avant le cours ? — Oui, tu iras l'attendre dans la rue et tu lui diras ! Comme ça, je saurais durant le cours, ce qu'elle en pense ! tu vas le faire, n'est-ce pas ? tu vas le faire ? Il est si excité que Omar doit accepter ce qu'il lui demande de faire. — Oui, j'irai l'attendre dans la rue. Une demi-heure avant l'heure à laquelle la prof vient habituellement, il se poste dans la rue. Et comme pour compliquer les choses, la jeune femme arrive en retard. En la voyant, sa première réaction est de faire un pas en arrière, et il se serait caché si elle ne l'avait vu. — Hé, dit-elle. — Moi ? dit-il, en rougissant. Elle vient vers lui. — Que fais-tu là ? Ses yeux, son visage, son corps... il frémit et ressent un picotement sur l'échine : c'est comme si des centaines de fourmis trottaient sur son dos... — Quel âge as-tu ? lui demande-t-elle. — Dix-sept ans, dit-il aussitôt. Il se rend compte qu'il aurait dû se vieillir mais il ne peut revenir en arrière. — Tu es un petit coquin, dit-elle. Il rougit de honte. — Mais ton poème me plaît... Et je crois que toi aussi, tu me plais ! Il manque de tomber à la renverse. — Je suis plus vieille que toi, mais tu as la passion des grands amoureux... Comme la première fois, il a oublié de dire que c'est son cousin qui lui donnait le livre, il oublie de dire que le poème n'est pas de lui mais de Rafik ! — Je... je pourrai sortir avec toi ! Elle rit. — Hé, ho, pas si vite... ça, nous verrons par la suite ! Maintenant, je dois aller donner sa leçon à ton cousin. Et elle entre dans la maison. (à suivre...)