Résumé de la 61e partie n La prof de musique a tenu des propos vexatoires à Rafik qui voulait lui faire part de son amour. Le jeune handicapé dit être guéri. Rafik paraissait sincère, mais Omar craint que ce mépris qu'il affiche pour la fille qu'il aimait ne cache son désarroi. Au dîner, le jeune homme se montre digne, il mange même de bon appétit, ce qui surprend Omar. Comment peut-il se comporter de la sorte alors qu'il vient de vivre la plus grande déception de sa vie ? Il s'intéresse peu à Nadia qui, pourtant, lui fait les yeux doux. Après le dîner, il se rend dans la chambre de son cousin. — Tu es sûr que ça va ? lui demande-t-il. — Bien sûr ! tu as peur que je me suicide ? — Non, non, dit Omar, mais tu dois être déçu... — Déçu, oui, mais aussi guéri. Cette fille ne mérite pas mon amour ! — Je le crois aussi, dit Omar. Il hésite, cherchant quelque chose pour consoler son cousin. C'est alors qu'il invente une histoire. — C'est comme moi et Nawal, dit-il. — Tu m'as dit qu'elle ne t'intéressait plus ! tu l'as même larguée, je crois... — Je te l'ai dit, mais en réalité, c'est elle qui m'a largué... Rafik le regarde, surpris. — Comment cela ? — Eh bien, comme toi, j'ai essayé de lui déclarer ma flamme... J'ai voulu la prendre dans mes bras pour l'embrasser... — Et alors ? dit Rafik. — Elle m'a repoussé... et tu sais ce qu'elle m'a dit ? Il cherche quelque chose de fort. — Elle m'a traité de chabroug, de pauvre paysan... elle a dit que la confiture n'était pas faite pour les cochons ! C'est ce qui lui est passé par l'esprit, et il l'a dit. — Cette fille est un monstre ! dit Rafik. — Oui, cela m'a fait mal, sur le coup, et puis je me suis dit qu'elle ne méritait pas mon amour ! Rafik hoche la tête. — Alors, c'est ainsi, il n'y a pas que le handicapé que les gens méprisent ? — Non, dit Omar, j'ai été aussi méprisé que toi ! — Et maintenant ? demande Rafik. — Maintenant, je me refais... Les filles, c'est fini ! — Moi aussi, dit Rafik, je vais penser à autre chose... Je vais écrire un roman... Il réfléchit : — Peut-être qu'au lieu de faire des cours de langues, je vais prendre des cours de rédaction... — C'est une bonne idée, dit Omar, heureux d'avoir consolé son cousin. (à suivre...)