Alternative n Des forces arabo-africaines, sous l'égide de l'ONU, seront déployées en Somalie afin de suppléer les forces éthiopiennes, contestées par l'opposition. Des dirigeants somaliens ont signé dimanche à Djedda, en Arabie saoudite, «un accord» de réconciliation nationale issu de la conférence de Mogadiscio lors d'une cérémonie marquée par un appel à l'envoi en Somalie d'une force arabo-africaine devant remplacer les troupes éthiopiennes, dont la présence est contestée par l'opposition. L'accord de réconciliation a été signé, sous le parrainage du roi Abdallah, en présence de plusieurs dirigeants somaliens, dont le président Abdullahi Yusuf Ahmed. L'Arabie saoudite exhorte «toutes les parties concernées à respecter ce qui a été convenu et à soutenir les déclarations du président somalien (appelant à) remplacer les forces étrangères par des forces arabes et africaines, placées sous l'égide de l'ONU, afin de garantir la stabilité et un avenir radieux à la Somalie sœur», a ajouté l'agence. Riyad semble ainsi avoir obtenu du gouvernement somalien de transition son accord pour déployer en Somalie des forces arabo-africaines, sous l'égide de l'ONU. Intervenant lors de la cérémonie de signature, le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed a proposé l'envoi en Somalie de troupes arabes et africaines, sous l'égide de l'ONU, pour le maintien de la paix dans ce pays, où les forces gouvernementales sont épaulées par l'armée éthiopienne. «Pour consolider le processus d'une réconciliation nationale globale, nous appelons depuis cette tribune à l'envoi de troupes arabes et africaines communes, sous l'égide de l'ONU, pour assumer la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité en Somalie», a dit M. Ahmed. Y étaient présents le président Ahmed, son Premier ministre Ali Mohamed Gedi, et le président du Parlement, Aden Mohamed Nur, arrivés dans l'après-midi à Djedda en compagnie de plusieurs chefs de tribus. Plusieurs hauts responsables saoudiens, dont le prince héritier, Sultan Ben Abdel Aziz, ont pris part à la cérémonie. Le roi Abdallah, qui a toutefois averti que la conclusion de l'accord «marque un premier pas, qui doit être suivi d'un engagement total à respecter ses clauses et d'un travail sérieux pour sa mise en application». L'Arabie saoudite avait déjà accueilli à Taëf (ouest) des rencontres de réconciliation entre des factions libanaises, et à La Mecque, entre des factions afghanes, et plus récemment entre des dignitaires religieux irakiens, et entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas.