Résumé de la 3e partie n Ali et sa famille vont enfin emménager dans leur nouvelle maison, située dans la banlieue d'Oran : une belle maison coloniale achetée à bon prix. Ali se penche vers le chien et le caresse. — Voyons, Black, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi ne veux-tu pas entrer ? C'est l'occasion pour la vieille Hadda de rappeler qu'elle est là contre son gré. — ça ne lui plaît pas ! lâche-t-elle, il préfère notre vieille maison de campagne ! — Désormais, c'est ici notre maison ! Il pousse le chien qui finit par entrer dans la cour. Mais il court se blottir contre un pan de mur. — Cette bête ne cessera pas de m'étonner ! Omar, l'aîné des garçons, va vers lui. — Voyons, Black, tu es devenu peureux à ce point ? L'animal se jette aussitôt sur lui, lui lèche les mains et le visage, comme s'il cherchait sa protection. — Allons, allons, rit Omar, lâche-moi ! Le chien le lâche mais c'est pour retourner dans son coin. Mais la famille ne pense déjà plus à lui ! — Comme le jardin est grand ! s'exclame Zahia — N'est-ce pas ? dit ali. Il est un peu en friche mais je vais recruter un jardinier qui y mettra de l'ordre ! La vieille Hadda intervient ; — Pourquoi un jardinier ? C'est un travail que je peux faire moi-même ! — C'est un peu trop pour toi, dit Ali —Et moi je te dis que je peux m'en occuper ! — D'accord, d'accord, dit Ali, qui ne veut pas irriter sa mère ; — Tu m'apporteras les graines et les plants que je te dirai... nous cultiverons toutes sortes de légumes ici... — Il faut laisser de la place aux fleurs, dit Zahia — Les fleurs ? dit Hadda. Pour quoi faire ? ça ne se mange pas ! Ali a envie d'éclater de rire mais il n'en fit rien, toujours pour ne pas irriter sa mère ; — On entre dans la maison ? dit-il — Oui, dit Zahia — Au nom de Dieu clément et Miséricordieux, dit Hadda, nous entrons dans cette maison, avec les meilleures intentions... Fasse que ses gardiens invisibles nous accueillent bien et que nous y trouvions tout le bonheur ! — Amen dit Ali. On s'émerveille de la longueur du couloir ; — C'est comme les maisons modernes, dit Hadda, déçue, ça ne rappelle pas nos vieilles maisons de campagne ! — C'est une villa, dit Ali, il y a toutes les commodités ! Zahia, elle, est très contente d'habiter dans une maison moderne. Les enfants, fous de joie, vont d'une pièce à l'autre. (à suivre...)