Echéances n Exemptée du tour préliminaire, l'Algérie fera partie des 48 Nations africaines qui débuteront en juin prochain (2008) les éliminatoires combinées de la Coupe du monde et de la CAN-2010. L'Algérie a déjà dit adieu à la CAN-2008, soit le second grand rendez-vous continental que notre pays rate en l'espace de quatre ans (phases éliminatoires comprises), ce qui confirme le net recul de son football par rapport aux autres Nations d'Afrique, malgré les quelques opérations de replâtrage qui ont soulevé un certain regain d'espoir qui s'est vite évanoui avec l'élimination des Verts pour le Ghana-2008. Du coup, les responsables de notre football, qui, au passage, doivent des explications et des comptes à rendre à l'opinion publique sur ce énième échec, sont dans l'obligation de se projeter très rapidement dans l'avenir, car l'avenir c'est déjà demain. En effet, moins de neuf mois nous séparent du premier match de la sélection nationale du second tour qui s'étalera de juin 2008 à mars 2009. Les Verts seront versés dans l'un des 12 groupes de quatre équipes où les premiers ainsi que les 8 meilleurs seconds animeront la troisième phase qualificative qui, elle, se disputera de juin à novembre 2009. Dans cette dernière ligne droite, les premiers des cinq groupes de quatre équipes seront directement qualifiés à la phase finale du Mondial en compagnie de l'Afrique du Sud, pays organisateur. Pour rappel, le tirage au sort des éliminatoires du prochain Mondial aura lieu le 25 novembre prochain à Durban, en Afrique du Sud, mais avant – soit le 13 octobre et le 17 novembre – trois rencontres du tour préliminaires auront eu lieu, et ce, après le forfait de Sao Tomé et Principe et la République centrafricaine. Il s'agira de Madagascar - Comores et Sierra Leone - Guinée Bissau (en aller et retour) et Djibouti - Somalie (en un match unique à Djibouti), alors que les Seychelles et le Swaziland sont qualifiés d'office au second tour. Pour le football algérien, il s'agira de repartir à la conquête d'au moins une place parmi les 16 nations qui animeront la phase finale de la CAN-2010 et dont la responsabilité incombe au Bureau fédéral qui doit réfléchir très vite et de manière efficace pour trouver le sélectionneur national idéal et tracer la stratégie la plus appropriée pour pouvoir réaliser cet objectif. Même si certaines voix, excédées par une énième et amère élimination de l'équipe nationale à la CAN-2008, ont appelé au départ du Bureau fédéral, il faudra attendre le retour du président Hamid Haddadj (en mission en Chine à l'occasion du Mondial féminin) pour que tous ces dossiers restés en suspens soient tranchés. A commencer par celui de l'avenir de Jean-Michel Cavalli à la tête et dont toute l'opinion demande la tête pour avoir échoué dans sa mission et manqué de tact envers les médias. L'annonce de son limogeage ne sera en tous les cas pas un événement, mais l'identité de son remplaçant fait déjà l'objet d'un débat entre ceux qui prônent le retour vers un technicien algérien compétent (type Rabah Saâdane) et ceux qui ne voient le salut de notre sélection qu'à travers une sommité du football mondial. Tikanouine est-il indésirable à la DTN ? l Des présidents de clubs, parmi ceux qui étaient présents au rendez-vous de la réunion avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, samedi dernier, ont proposé le départ de Fodil Tikanouine, Directeur technique national (DTN) et de son remplacement par l'expert allemand Peter Schnittger qui est chez nous depuis le début de l'année 2007. Ce dernier vient, d'ailleurs, de boucler hier la première grande phase du programme de détection et de promotion des jeunes talents avec la tenue de la finale nationale interrégions à Zéralda. Mieux encore, certains voient en lui le profil idéal pour reprendre et le poste de DTN et celui de sélectionneur car non seulement il a les compétences, le savoir-faire et l'expérience, mais aussi un vécu de neuf mois dans notre football à travers la mission qui l'a si bien menée. Jusqu'ici, la FAF a ignoré la présence de Peter Schnittger et pourtant l'homme a vu juste et bien avant l'élimination de notre sélection nationale en décryptant les erreurs commises dans l'approche, la gestion et la préparation des Verts. A moins que le duo Saâdane (sélectionneur) - Schnittger (DTN) ne soit imposé «indirectement» par la tutelle pour le bien et l'avenir de notre football. C'est dans l'air, en tous les cas et cela ne fera d'ailleurs que du bien à la discipline.