L'ambiance était au tendez-vous, jeudi, à la salle El-Anka (complexe culturel Laâdi-Flici au théâtre de verdure), avec le groupe flamenco Triana d'Alger. Celui-ci, à sa tête Mehdi, son leader, a gratifié l'assistance d'un répertoire musicale puisé dans la pure tradition du flamenco. S' y ajoutent quelques airs inspirés des sonorités cubaines, comme la salsa. Mehdi, outre des chansons colorées et épicées, a interprété, de sa voix passionnée et sensuelle, voix très attachante de surcroît, quelques autres morceaux tirés du terroir, à l'exemple de Ya Rayah, une reprise de Dahmane El-Harrachi. Une chanson à laquelle, en la réorchestrant avec imagination et sensibilité, il a donné un autre style et une nouvelle empreinte musicale.La beauté de l'interprétation – une voix subtile et convaincante ainsi qu'un jeu musical habile et coordonné, le tout s'est organisé en parfaite harmonie – a rehaussé la prestation, plaisant alors à l'assistance, tout ouïe, toute médusée. En effet, le temps d'un récital, le public, qui s'est parfaitement adapté à l'ambiance, conviviale et festive, et qui s'est mis aussitôt au diapason avec le groupe, était en liesse transporté d'allégresse comme il s'est laissé emporter, au gré de la musique chaleureuse et entraînante, ensoleillée et truculente, vers des latitudes autres. Ainsi, l'allégresse, l'évasion et même la rêverie étaient, jeudi, au rendez-vous ; le public n'avait qu'à se lâcher, à se jeter, corps et âme, dans ce bain de musique aux sonorités diverses et pétillantes. L'ambiance était bonne.