Parcours n Le poète et journaliste d'expression française, Mohamed El-Ouahed et Ammar Banni ont récemment été élus membres de la Société mondiale des poètes, la (W.P.S) siégeant aux Etats-Unis d'Amérique. Les deux nouveaux membres font désormais partie des 556 poètes de 89 pays (d'origine et de résidence) que compte la WPS. Celle-ci est une nouvelle organisation littéraire mondiale de poètes contemporains du monde entier quelle que soit la langue dans laquelle ils s'expriment. L'autodidacte Mohamed El-Ouahed, résidant à Tipaza, est né en 1945 à Ténès (Chlef). «C'est à l'école de la vie que j'ai été formé, me forgeant ainsi une maturité qui m'a permis de sortir des sentiers battus», dira-t-il. Passionnée de littérature française Mohamed El-Ouahed s'est engagé dans la voie poétique. «La poésie n'est pas seulement un moyen d'expression pour mettre en relief le vécu, mais c'est aussi une forme d'approche qui m'a donné l'occasion de mettre en valeur une image métaphorique dans la vie de tous les jours.» Aujourd'hui journaliste à La Nouvelle République, il est l'auteur de plusieurs publications parues dans des revues littéraires en France, au Canada, en Belgique, aux Etats-Unis (Revue littéraire de l'Université de l'Oregon, usa 2005) et les pays du Maghreb. Il est, par ailleurs, lauréat de plusieurs concours de poésie classique à travers l'Europe ainsi que des revues littéraires arabesques. El-Ouahed, ex-journaliste à El-Moudjahid de 1966 à 1968 et correspondant de presse à fil info France, est actuellement président de l'Union des artistes de la wilaya de Tipasa. C'est un fasciné de l'aventure et des déplacements à travers toutes les régions du pays. La Nouba du Hoggar est un témoignage de l'amour de ce poète pour les paysages de notre pays, dont un extrait : «Paysages sublimes, couleurs de l'ocre qui exsude. Vide absolu où s'égrène le bruit du silence. Murmures des friselis du sable en mouvance Chaudes caresses du simoun, mer de solitude. Lumière écarlate où l'ombre fuit ses habitudes Ciel et glèbe flamboient sur les sentes de l'errance Et le reg soupir son mirage de nuances Faste du Hoggar ! romance du tindi en prélude Tassili seigneur des hommes bleus du désert Farouches guerriers, poètes au langage disert» Cet autre extrait est de l'un de ses poèmes, intitulé Thébaïde «Quand on n'a plus rien que sa solitude Le soir venu apparaît le déclin On trinque avec l'oubli de ses habitudes Cherchant une épate pour fuir son chagrin. Et puis soudain on évoque l'ancien temps Qui nous a vus gravir les marches du succès Grisé par la gloire, et, presque insolent On toise les autres d'un regard agacé Que de titres, d'honneur et de promotions Paradant de faste, jusqu'à l'arrogance En faisant fi des règles de la tradition Qu'oblige notre rang à plus de bienséance.»