Motivations n Plusieurs mesures incitatives ont été instituées pour encourager les industriels et les entreprises ayant stocké des déchets toxiques et spéciaux à les déstocker. Les déchets industriels , cette préoccupation incessante pour les pouvoirs publics, a poussé les autorités — dans le but de prévoir des catastrophes — à activer pour éviter davantage de dégâts pour l'environnement et la santé du citoyen. Mlle Dahlab, chef de département au sein du Centre national des technologies de production plus propres (Cntpp), considère que l'Algérie a hérité d'un passif industriel important lequel a généré, au fil des années, des déchets spéciaux, parfois hautement toxiques et d'une dangerosité élevée à l'exemple des Pcb (askarel), ajoutant que l'Etat est responsable de cette situation. Mais, depuis l'année 2001, des textes de loi ont été élaborés pour réglementer tout ce qui a trait à la gestion de ces déchets, durant toutes les étapes de leur traitement. Toutefois, notre interlocutrice souligne que même si le cadre juridique existe, il n'en demeure pas moins que les préoccupations persistent à cause de l'absence d'expérience dans le traitement des déchets révélant qu'actuellement en Algérie, les organismes spécialisés en la matière sont quasi inexistants. Ceci est confirmé notamment par certains responsables d'entreprises qui ne trouvent pas de répondant pour l'élimination de leurs déchets toxiques. A cet effet, Mlle Dahlab révélera que des actions sont en cours pour aider les industriels et les entreprises à déstocker ces déchets, tout en précisant qu'aujourd'hui des mesures incitant des entreprises à déstocker leurs déchets, ont été instituées afin d'encourager les entreprises à prendre en charge ce problème. A titre illustratif, une somme de 24 000 Da est octroyée aux entreprises pour chaque tonne de déchets déstockée. Sur un autre volet non moins important, Mlle Dahlab relève que les incinérateurs installés dans les hôpitaux sont vétustes, ce qui cause l'émission de gaz toxiques dans l'atmosphère. Elle rappelle qu'autrefois on jetait ces déchets dans des décharges sauvages et leur gestion était aléatoire jusqu'à ce que la loi réglemente ce secteur d'une façon irrévocable, révélant que des actions sont en cours pour parer à cette situation. Enfin, pour Mlle Dahlab, cette question relève, pour le moment, d'une autre exigence, celle d'accompagner les entreprises et les producteurs dans leurs processus de production en les informant sur les toutes dernières technologies de production, pour réduire ainsi la pollution et augmenter la productivité. Ceci se concrétisera par l'assistance des unités industrielles dans l'adoption des techniques de production plus propres et de système de gestion environnementale, le soutien des projets d'investissement dans des technologies de production plus propre, l'octroi d'un label environnemental aux industries les plus propres et l'accompagnement des unités industrielles dans leur démarche pour l'obtention de la certification environnementale.