une accélération à la présence des opérateurs et en lien étroit avec le ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme (Matet-Ubifrance (Agence française pour le Développement international des entreprises) et la mission économique de l'ambassade de France en Algérie, ont organisé, hier à l'hôtel El Djazaïr, un regroupement des entreprises françaises en Algérie, ayant trait à la découverte du marché algérien de la gestion des déchets. La délégation est composée de 20 entreprises françaises disposant d'une solide expertise en matière de gestion des déchets ménagers, industriels et hospitaliers, à la recherche des professionnels algériens du secteur de l'environnement, intéressées par le développement de partenariat et de contacts avec des entrepreneurs confrontés à des problèmes environnementaux. A noter que ces entreprises organisent des rencontres individuelles ouvertes aux entreprises algériennes intéressées jusqu'au 17 novembre à l'hôtel El Djazaïr, afin d'y présenter leur savoir-faire. Il s'agit de Ac'sees, Ati, Berim, Brgn, Burgeap, Ecodacs, Faun, G environnement , Girus , Inertam, Maguin, Suez, Plastic Omnium, Recupyl, Sogreah, Solencho, Sterigerms, Tredi et Veolia spécialisées notamment dans le traitement des déchets, ménagers, activités à risques infectieux, activités de soins assimilables aux ordures ménagères, déchets industriels dangereux et déchets industriels non dangereux. Pour ces entreprises, le marché de la gestion des déchets en Algérie reste inconnu et souhaitent avoir plus de détails afin d'offrir leur partenariat dans le domaine. Selon les représentants algériens, notamment, le secteur public ou les bureaux d'études privés, l'Algérie ne possède pas une expertise importante dans la gestion des déchets, si on prend l'exemple du domaine de la santé ; ce n'est qu'en 2006 qu'une étude a été lancée sur 50% des hôpitaux publics afin de faire un diagnostic sur ce qu'on appelle le DASRI "activités de soin à risque infectieux" estimé très dangereux en attendant la mise en place des schémas directeurs par wilaya. Dans ce cadre, le ministère de la Santé coopère avec le bureau d'étude français "Ac'ses". M. Touhant Jalel, médecin inspecteur au ministère de la Santé nous a affirmé que l'Etat dépense d'énormes sommes d'argent dans le domaine de la gestion des déchets ajoutant qu'il y a un problème d'organisation et également l'Algérie a besoin de l'expérience française, notamment dans le traitement des déchets. A rappeler dans ce cadre que M. Chérif Rahmani avait déclaré que l'Algérie stockerait plus de deux millions de tonnes de déchets dangereux, notamment des quantités d'amiante, de mercure, de pesticides, de cyanure et de produits pharmaceutiques périmés et rejetés par les usines et les industriels qui représentent un risque majeur pour l'environnement et la santé publique. Il s'agit également de quelque 325.100 tonnes de ces déchets qui sont produites chaque année en Algérie. A ce titre, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire avait souligné que le choix de l'industrialisation comme modèle de développement économique et social dans notre pays durant les trois dernières décennies n'a pas tenu compte des impératifs de protection du citoyen et de son environnement. Les régions de l'Est détiennent la palme en matière de pollution en Algérie. 45% du total national des déchets spéciaux, soit 145.000 tonnes/an, sont produits dans ces régions, dont le stock est estimé aujourd'hui à 1.100.800 tonnes, ce qui représentent 55% des déchets en stock au niveau national. Les wilayas de Annaba et de Skikda se sont, ces dernières années particulièrement, caractérisées par une forte proportion de déchets et de stocks, notamment le complexe mercuriel de Azzaba et les activités pétrochimiques, le transport des hydrocarbures et ISPAT Annaba qui arrivent en tête de liste dans la production des déchets spéciaux. A noter que son département a mis en place un plan national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES), et d'élimination des stocks anarchiques, institué par la loi relative à la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets n° 01/19 du 12 décembre 2001, oblige les producteurs de ces déchets à s'acquitter d'une taxe de 10.500 dinars pour chaque tonne de déchet stocké, une manière d'inciter les "pollueurs" à déstocker leurs déchets. Un moratoire de deux années est accordé aux détenteurs de déchets spéciaux dangereux pour se conformer à la loi. Ce plan sera élargi à travers toutes les wilayas d'Algérie.