L'élimination des déchets toxiques est considérée désormais parmi les priorités des autorités algériennes. En effet, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, vient de conclure un contrat de traitement des déchets pharmaceutiques avec la société allemande Remondis pour un montant estimé à 1.12 milliard de dinars, soit près de 13 millions d'euros. Il faut dire que l'expérience allemande est très riche dans le domaine. Désormais, Remondis devrait s'occuper des déchets pharmaceutiques des hôpitaux et des structures sanitaires publiques, qui sont souvent jetés dans des décharges publiques, sans aucun traitement, ou incinérés d'une façon artisanale dans les hôpitaux. Ces déchets représentent un grand danger pour l'environnement et pollue le milieu hospitalier. Par ailleurs, la volonté des pouvoirs publics de procéder à l'élimination de ces déchets spéciaux s'est manifestée par les instruments et les mécanismes juridiques mis en place et qui rendent obligatoire l'opération de gestion, de stockage de ces derniers, une question vitale d'autant plus que des quantités non moins importantes de déchets spéciaux sont générées annuellement par les établissements de soins mais aussi des entreprises. Il faut reconnaître, en outre, que l'Algérie fait face à une grande crise en terme de modalité de traitement des déchets sensibles et toxiques, qu'ils soient industriels, localement produits ou importés. Pour rappel, les quantités de déchets toxiques stockées en Algérie sont estimées à plus de 2.8 millions de tonnes. La production des déchets privés a atteint 325 000 tonnes par an. L'Agence nationale de balayage des décharges de déchets spéciaux a recensé dans ses rapports plus de 1.1 million de tonnes de déchets uniquement dans les régions Est, plus de 378 000 tonnes dans les régions du Centre et plus de 500 000 tonnes dans les régions de l'Ouest. Il est à noter également que les stockes de l'Algérie sont composés d'énormes quantités d'amiante, de produits pharmaceutiques et médicaments périmés, en plus des insecticides. Les études menées à présent ont révélé que la production des déchets ménagers en Algérie est estimée actuellement à 7 millions de tonnes pas an. Cependant, même si l'Algérie possède la technologie de récupération, elle ne possède, toutefois, pas les techniques permettant le recyclage des déchets, notamment les déchets sensibles tels que le polyéthylène.