Un cancer n'est pas un bon présage pour la survie d'un couple : un cancer du col de l'utérus chez une femme et un cancer des testicules chez un homme augmentent les risques de divorce, selon une étude norvégienne présentée jeudi lors du congrès de l'Organisation européenne du cancer. L'étude précise que les femmes souffrant d'un cancer du col de l'utérus ont des risques de divorce plus élevés de 40% que ceux d'une autre femme. Quant aux hommes atteints de cancer des testicules, ils voient leurs risques majorés de 20%. Ces deux cancers, qui touchent en majorité des gens jeunes, peuvent être traités. Menée depuis environ deux décennies, l'étude concerne 2,8 millions de personnes vivant en Norvège : elle compare le taux de divorce de 215 000 survivants du cancer, à celui de couples indemnes de maladie. Les couples n'ont pas été interrogés sur les raisons de leur divorce, les scientifiques ne s'étant penchés que sur le registre des mariages et sur celui des divorces. «Cela semble pire pour la survie d'un mariage d'avoir un cancer très tôt», estime une épidémiologiste au Registre norvégien du cancer, qui a conduit l'étude. Selon elle, seuls les cancers du col de l'utérus et ceux des testicules entraînent un pic de divorces. Les autres types de cancer n'ayant aucune influence, notamment le cancer du sein qui ne favorise pas le départ du conjoint. Tout comme les cancers particulièrement graves, ou déjà métastasés.