Depuis la fin des affrontements entre l'armée libanaise et le groupe armé Fatah al-Islam, le 2 septembre dernier, plusieurs dizaines de journalistes libanais et étrangers ont été autorisés, pour la première fois, hier, par l'armée libanaise à entrer dans le camp de réfugiés palestiniens Nahr el-Bared (nord du Liban). Encadrés par des soldats armés, les journalistes et photographes des médias locaux et étrangers, ont constaté des immeubles incendiés et criblés de balles, des carcasses de voitures, des balcons effondrés, des stations-service complètement détruites, ainsi que quelques magasins aux façades éventrées. Cependant, les représentants des médias, ont été autorisés à pénétrer 400 mètres seulement à l'intérieur du camp, le long de la route principale longeant la côte méditerranéenne. Les 31 000 habitants constituant le camp de réfugiés de Nahr el-Bared avaient fui pendant les premières semaines de combats, pour la plupart vers le camp voisin de Baddaoui. Selon un bilan officiel les affrontements entre les deux parties ont fait près de 400 morts, dont au moins 222 membres du groupe armé et 167 soldats. Pour Khalil Mekkaoui, président du Comité du dialogue libano-palestinien, qui a organisé la visite, les réfugiés palestiniens pourront rentrer dans quelques jours.