Dans l'oniromancie musulmane,les mets et les aliments s'interprètent d'abord en fonction de leur saveur. C'est que la cuisine est d'abord quelque chose qui se goûte : même si l'aspect d'un plat ou d'une nourriture est attirant, c'est seulement à son goût que l'on se rend compte s'il est bon ou mauvais. Une saveur agréable signifie bien une délivrance, conformément à la parole divine. «Lorsque Nous faisons goûter à l'homme une miséricorde de Notre part, il se réjouit, mais si un malheur l'atteint, en récompense de ses actes, l'homme fait preuve d'impiété.» (sourate al-choura', 42, v. 48). Celui qui goûte à une chose qui lui paraît amère sera à la recherche de quelque chose qui lui causera du tort. S'il avale un aliment brûlant et coriace, il verra sa vie et ses revenus perturbés mais si l'aliment est savoureux, sa vie comme ses revenus lui donneront satisfaction. Goûter un aliment inconnu, à la saveur détestable, annonce une mort imminente, selon la parole de Dieu Très Haut : «Toute âme goûtera la mort.» (Sourate 3, La Famille de ‘Imrân, v. 185), or, ne dit-on pas qu'il n'y a rien de plus amer que la mort ! Un plat auquel on goûte et pour lequel on n'éprouve ni répulsion ni attirance annonce misère et peur, parce qu'il ne faut s'attendre à rien de bon d'un plat de ce genre. Un plat puant signifie que le rêveur encourra un blâme. Se mettre dans la bouche un aliment exécrable annonce une vie pleine de difficultés, en revanche, si l'aliment a bon goût et s'il est facile à ingurgiter, la vie du rêveur sera agréable et son travail pas pénible.