Les produits sucrés sont des symboles universels de douceur et de vie aisée. Cette interprétation se retrouve aussi dans l'oniromancie musulmane. Il faut dire aussi que ces produits ont toujours tenu une place de choix dans la tradition musulmane. Chaque région du vaste monde musulman a ses spécialités, aussi bien pour la confiserie que pour la pâtisserie, mais certains produits se retrouvaient partout et aujourd'hui encore, ils sont associés à la civilisation musulmane. C'est le cas de la baklava, originaire de Turquie, ou des loukoums, qui proviennent également de ce pays, ou encore de la zalabia, venue d'Orient mais devenue spécialité du Maghreb. Mais commençons d'abord par le sucre, le produit à la base des mets sucrés. Signalons d'abord que le mot sucre, et ses dénomination dans les langues européennes, voire dans les langues du monde entier, provient de l'arabe sukar, mot provenant peut-être d'un autre mot, sukkar, désignant l'ivresse. Cette signification se retrouve, en effet, dans les poèmes arabes de la période préislamique ou djahiliya. Le sucre de canne est signalé en Egypte en 643, en Syrie en 680, en Espagne en 714. C'est par ce dernier pays qu'il a été introduit, ainsi que son nom, en Europe où il a pris, progressivement la place de l'hydromel, utilisé jusque-là comme produit sucrant. Dans les rêves, le sucre est doublement privilégié : d'abord par sa couleur blanche, symbole de pureté, ensuite par sa douceur. En manger, en acheter, en posséder chez soi annoncent la joie, la réussite et la fortune. A condition que le sucre ne soit pas souillé ou n'ait pas mauvais goût.