Les différents plats cuisinés s'interprètent en fonction de leur aspect, – agréable ou pas – de leur goût, – bon ou mauvais –, des ingrédients qui entrent dans leur composition. Les oniromanciens musulmans citent, dans leurs interprétations, de nombreux plats qu'on peut rapprocher des plats que nous connaissons aujourd'hui. Ainsi, la tabah'ja est un plat à base de viande coupée en lanières qui rappelle un peu notre chtitha, viande coupée en lanières, frite dans des tomates et des oignons. Si le rêveur se voit en train de préparer du tabah'ja et invite quelqu'un à le manger avec lui, il sollicitera l'aide d'une autre personne pour affronter un ennemi. S'il distribue de ce plat aux gens, il investira de l'argent dans le commerce ou l'apprentissage d'un métier. La viande de mouton préparée avec du vinaigre – c'est la sikbaja des anciens – arrosée de citron et agrémentée d'épices, signifie qu'on obtiendra satisfaction, force et puissance auprès des gens honorables. Le même plat, préparé avec de la viande de bœuf, signifie une vie aisée. Le rêveur réalisera ses vœux, grâce aux efforts qu'il déploiera. Les plats à base de viande arrosée de sauce blanche – la zirbaja des anciens – si elle ne contient pas de safran – est de bon augure. Si elle en contient, celui qui en mange tombera malade : il en va de même de tous les plats qui sont colorés de jaune. A l'inverse, tout plat à couleur blanche est de bon augure : il signifie beauté et bonheur.