Réputation n Il y a quelques années, les bus de la Rsta étaient empruntés par les retraités et les abonnés, mais aussi par les enfants qui s'y aventuraient pour casser et vandaliser les quelques véhicules «made in Algérie» de la Snvi. L'ex-Rsta n'avait aucun crédit auprès de ses clients. Jusqu'au milieu des années 1990, ses cars qui ressemblaient à tout, sauf à des bus de transport, étaient souvent en panne ou défectueux. Aujourd'hui, tout a changé et la plus vieille compagnie de transport urbain en commun en Algérie veut donner une autre image d'elle et doubler ses gains. Le parc automobile de cette compagnie a été renouvelé à 80%. De nouveaux bus ont été importés de Belgique, le fabricant VanHool (fidèle industriel de l'Etusa), grâce aux subventions de l'Etat et au renforcement des moyens matériels. 214 nouveaux autobus ont été acquis durant la période allant de fin 2001 au début de janvier 2005 au titre de la coopération algéro-belge, dont 64 autobus dans un premier temps et 150 autres dans un second, ont été tous mis en circulation sans oublier la quarantaine de microbus de 12 places offerts par le ministère de la Solidarité nationale. En outre, plusieurs nouvelles lignes ont été créées pour couvrir et toucher le plus grand nombre de voyageurs et concurrencer le secteur privé, caractérisé par une anarchie totale et un diktat des propriétaires de bus sans foi ni loi, car la plupart des transporteurs privés ne possèdent qu'un seul bus et ne sont affiliés à aucune association ou syndicat pour pouvoir faire des réclamations en cas de dépassements. Les fameux bus blanc et bleu veulent donc reconquérir les routes algéroises et même plus. Les responsables de l'Etusa, conscients de cette remise à niveau de leur boîte, affichent une volonté certaine d'améliorer les prestations de leur entreprise. Ils ont signé de nouveaux contrats avec l'industriel belge VanHool, qui fournit à l'entreprise des autobus depuis une vingtaine d'années. «Nous sommes de retour et nous allons devenir une grande compagnie avec l'ouverture de nouvelles lignes», souligne M. Bensaci, chef du service exploitation, chargé des inspections de réseau à l'Etusa. Ce dernier expliquera que l'Etusa a suffisamment de moyens humains et matériels pour prendre les choses en main. C'est ainsi que l'Etusa, «qui assure quotidiennement le transport de 100 000 usagers par jour sur ses 39 lignes urbaines de la capitale, enverra prochainement, plus de 160 bus immobilisés dans les hangars de l'entreprise pour les réhabiliter ou les réparer».