Les nostalgiques des années 1970 et 1980 où les fameux bus de la Rsta sillonnaient, en maîtres, les quartiers et la banlieue d'Alger, n'en reviennent pas. «?a me fait mal au cœur de voir aujourd'hui que beaucoup de chauffeurs, de receveurs et de contrôleurs, sont des jeunes indisciplinés, qui n'ont de respect ni pour les passagers ni pour le métier. Ils roulent à une très grande vitesse, parfois ils «grillent» des arrêts facultatifs et les receveurs harcèlent les passagers car ils encaissent en sillonnant tout le bus avec tous les inconvénients que cela peut engendrer (bousculade, malaise pour certaines personnes…)», regrette ami Omar, 77 ans, ex-chauffeur à la Rsta qui a 30 ans de service. Ce dernier, même s'il reconnaît que le recrutement des fils des ex-employés de la Rsta est une bonne chose, insiste sur la nécessité d'un bon comportement du personnel de la prestigieuse compagnie de transport. «Il y va de sa réputation et de sa survie. Aujourd'hui, c'est l'économie de marché, le voyageur a le choix et la qualité de service est un élément clé pour la rentabilité d'une société», explique-t-il.